Hollande "se gargarise" ? La journaliste regrette sa question
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Hollande "se gargarise" ? La journaliste regrette sa question

Le meilleur moyen de susciter une réaction d'un candidat susceptible d'être reprise partout, c'est encore de bien formuler la question.

En visite au salon de l'agriculture samedi 285 février 2012, Nicolas Sarkozy a été interrogé par une journaliste sur l'attitude de François Hollande qui "se gargarise", selon elle, de rester près de 10h au salon de l'agriculture. Se gargarise ? Un terme qui sert de rampe de lancement pour une attaque de Sarkozy contre son rival.

Une séquence diffusée samedi matin sur BFM TV picto

La vidéo, mise en ligne par BFM TV, est rapidement reprise sur twitter et par des blogueurs. Salam93, un blogueur du Plus du NouvelObs, affirme qu'elle a été effacée de Dailymotion avant d'être dupliquée sur le site de partage de vidéos puis de réapparaître sur le compte officiel de BFM TV.

Sur twitter, les commentaires négatifs sur la question de la journaliste fusent :

Pour Romain Pigenel, un blogueur du Lab d'Europe 1, ce terme "se gargariser" illustre le "journalisme d'opinement" qui "consiste à délibérément employer les mots et le point de vue de la personne que l’on interviewe, pour mieux la mettre en confiance, et donc ultérieurement pouvoir lui soutirer des informations". "Un journaliste lambda, s’attachant encore au culte ringard de l’objectivité, ou simplement non formé à la méthode du journalisme d’opinement, aurait employé un mot neutre, sans coloration particulière", ajoute-t-il.

Contactée par @si, Valérie Astruc, la journaliste de France 2 qui a posé la question fatale, explique que ces images, tournées par elle pour le compte d'un "pool", ont ensuite été distribuées à toutes les chaînes. Sur le terme incriminé, elle avoue que c'est "un excès de langage" et l'explique par l'effervescence autour de Sarkozy : "Il faut se battre pour l'atteindre", explique-t-elle. "C'était dans le feu de l'action", précise Astruc qui regrette après coup ses propos : "Je n'aurais pas dû utiliser ce mot. Comme c'était un pool, les images appartiennent à tout le monde. Mais à France 2, on n'en a rien fait".


Et pour savoir comment les journalistes travaillent en "pool", regardez notre émission sur l'hypermédiatisation de la campagne présidentielle.

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