Pas de Nouvelle star pour Gaza. Mais pourquoi ?
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Pas de Nouvelle star pour Gaza. Mais pourquoi ?

A Gaza, l'émission la Nouvelle star n'est plus la bienvenue.

Les habitants de la bande de Gaza ne pourront plus participer à la version palestinienne de l'émission de télé-crochet en raison d'une interdiction décidée par le mouvement islamiste Hamas, ont annoncé mercredi les producteurs, rapporte l'AFP.

L'émission avait déjà été diffusée pendant deux saisons, faisant participer des concurrents palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et de Jérusalem-Est ainsi que des Arabes israéliens, et avait connu un succès retentissant, selon Raëd Othman, directeur de Maan, qui co-produit l'émission avec la chaîne arabe israélienne Mix. Le site internet de l'émission, en arabe, est ici. Voici quelques extraits d'anciennes émissions ici ou encore ici.

L'émission semble assez similaire à celle diffusée en France, si ce n'est l'arrivée d'un humoriste en keffieh:

Le casting pour la troisième saison avait pourtant commencé en décembre. "Il y a environ un mois, nous avons rassemblé environ 130 garçons et une fille à Gaza. Ils ont chanté, et un jury qui suivait les auditions par vidéoconférence en a sélectionné 13", qui devaient passer des auditions supplémentaires, a expliqué Othman. "Nous étions en contact avec le ministère de l'Information du gouvernement du Hamas. Mais nous avons ensuite reçu une communication officielle (...) annonçant que le programme était bloqué parce qu'il est contraire aux coutumes et aux traditions" islamiques, a-t-il ajouté.

Contradiction avec les traditions islamiques, ou raisons politiques ? Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n'a pas souhaité faire de commentaires, mais un haut responsable du ministère de l'Information, Mohammed Abou Hachich, a publié un long communiqué, que rapporte l'AFP. "Nous avons accordé à Maan-Mix toute la liberté, la protection, l'information, la reconnaissance et les mesures dont ils avaient besoin pour opérer librement, mais nous voyons chaque jour qu'ils nuisent à la bande de Gaza, au gouvernement et à notre vie quotidienne". Il reproche à la maison de production de présenter Gaza comme "une base d'Al-Qaïda" où sévit le "chaos".

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