Le Conseil National du Parti communiste français vient de pondre une série de quatre petits films dont le titre générique est En 2012, on va leur faire un dessin :
Les épisodes, eux sont intitulés : La vie chère, Le front de gauche, La crise financière et Justice au pays de l'or noir.
À chaque fois, une voix off égrène un discours qu'une main illustre sur un tableau blanc, en traçant de joulis dessins avec un feutre noir qui parfois devient rouge. La main efface parfois un détail puis le dessine à nouveau, la caméra fait des zooms arrière pour donner une vue d'ensemble, la main pousse parfois les dessins vers la gauche afin de faire de la place.
Tout cela est gai, vif et entraînant, sympathique et résolument moderne, comme disait Adorno.
Mais aussi délibérément pompé, copié, décalqué sans vergogne sur une série de petits films réalisés à partir de 2010 par la RSA (la Royal Society for the Encouragement of Arts, Manufactures and Commerce), qui est une structure grand-bretonne.
Comparons, pour exemple, quelques images issues de La vie chère produit par le CN-PCF, et de Crises of Capitalism produit par la RSA :
On dessine le titre au stylo feutre sur un tableau blanc
On fait de joulis dessins illustrant le discours prononcé par la voix off
La main droite s'apprête à pousser les dessins vers la gauche pour faire de la place
Et zooouuu !!!
Étonnant, n'est-ce pas ? Astonichigne, izeuntite ?
Vous voulez vous livrer au jeu des sept ressemblances avec ces deux films dans leur intégralité ? C'est par là :
« La propriété, c'est le vol », disait Pierre-Joseph Proudhon. Ouaipe, pour sûr, Joe.
Merci à l'aimable @sinaute qui m'a donné l'idée de ce Vite dit.
L'occasion de lire ma chronique intitulée Lettre ouverte à Pierre Laurent, directeur de la rédaction de l'Humanité.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous