impressionnisme et expressionnisme sont dans un bateau...
Brève

impressionnisme et expressionnisme sont dans un bateau...

Inconvénients de recopier les dépêches d'agence

Portrait de la danseuse Anita Berber et Portrait de Mme Martha Dix par Otto Dix
Photo © Keystone, capture d'écran réalisée sur le site de la Tribune de Genève

Le Monde, 20 Minutes, Le Point, Le Nouvel Obs, La Tribune de Genève et Le Matin (autre journal suisse) nous apprennent dans un bel ensemble que "quatre oeuvres du peintre impressionniste allemand Otto Dix, trois aquarelles et une étude, viennent d’être découvertes en Bavière" :

 

 

Ces six journaux ont repris une dépêche de l'agence Reuters, signée Natalia Drozdiak et Guy Kerivel pour le service français.

Sauf que voilà, Otto Dix n'a rien à voir avec Manet ou Monet, Renoir ou Caillebotte, Otto Dix n'était pas un impressionniste français, mais un expressionniste allemand. Et vraiment, non vraiment ça n'a rien à voir ! L'expressionnisme est un courant pictural né en réaction de l'impressionnisme, justement. Il s'est principalement développé en Allemagne, au début du XXe siècle. L'une de ses influences est le fameux Cri de Munch (1893). Les tenants les plus prestigieux de l'expressionnisme sont August Macke (allemand), Egon Schiele (autrichien), Oskar Kokoschka (autrichien), Wassily Kandinsky (russe), Otto Dix (allemand).

Vue d'une ruelle par August Macke, 1914

Femme assise aux genoux pliés par Egon Schiele, 1917

Affiche pour Meurtre, espoir des femmes, pièce de théâtre d'Oskar Kokoschka, 1919

Composition VII par Wassily Kandinsky, 1913

Portrait de la journaliste Sylvia von Harden par Otto Dix, 1926

L'expressionnisme fut florissant pendant la période de la République de Weimar, entre 1919 et 1933. Mais l'arrivée d'Hitler au pouvoir changea les choses, ce mouvement fut alors qualifié d'art dégénéré et fut exposé en Allemagne sous cette appellation (entartete kunst) :

Goebbels visitant l'exposition à Munich, 1937

Les zeuvres regroupées dans cette exposition n'étaient pas uniquement expressionnistes, elles étaient modernes, juives, réalisées par des malades mentaux ou bolcheviks. D'ailleurs, l'affiche allemande était la copie d'une célèbre affiche russe d'El Lissitzky :

Battez les blancs avec le coin rouge par El Lissitzky, 1919

 

La photo illustrant l'article de la Tribune de Genève et du Matin ne montre pas des zeuvres d'Otto Dix récemment retrouvées, elle a été faite au Kunstmuseum de Stuttgart.

Merci à l'@sinaute qui a lu Le Monde aux aurores et m'a communiqué l'information !

 

L'occasion de lire ma chronique intitulée Le nez d'Aisha, où il fut question d'Otto Dix.

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