France-Soir pas loin de la faillite
France-Soir va demander lundi au tribunal de commerce de Paris à être placé pour six mois en procédure de sauvegarde, a appris l'AFP de source syndicale. Cette procédure, utilisée en ce moment par La Tribune, permet à une entreprise de geler temporairement ses créances, en poursuivant normalement son activité.
Interrogée par l'agence, la direction du journal n'a fait aucun commentaire, mais le secrétaire du comité d'entreprise et délégué du personnel a déclaré : "France-Soir perd énormément d'argent chaque mois. Alexandre Pugachev a déjà investi 60 millions d'euros, à perte. Je ne sais pas s'il va continuer à investir." Après avoir acquis en fanfare un journal moribond au printemps 2010, et promis des diffusions dépassant les 100 000 exemplaires, Pugachev, fils d'un oligarque russe, n'a clairement pas réussi à redresser la barre, malgré une aide active de l'Etat.
En mars, rappelle l'AFP, il avait reconnu que "les ventes, 70 000 exemplaires par jour, n'ont pas décollé" : "Nous perdons de l'argent, non pas trois millions d'euros par mois comme je l'ai lu dans la presse, mais un peu plus d'un million." En janvier, France-Soir avait lancé une énième nouvelle formule, avec un prix en hausse de 10 centimes, à 0,60 euro. Il est aujourd'hui vendu 0,80 euro.
Pourtant, les ambitions de Pugachev étaient grandes… y compris au niveau politique, comme nous l'avions expliqué sur le plateau de Ligne j@une.
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