Les "spin doctors" de DSK et Le Monde
Brève

Les "spin doctors" de DSK et Le Monde

Haro sur les communiquants

du patron du FMI, qui n'ont cessé d'intimider la presse: c'est la thèse du journaliste Nicolas Beau, qui publie un "Point de vue" sur le site du Monde le 20 mai. "La bande des quatre", ce sont ces dirigeants d'Euro RSCG, qui "ont créé pour Strauss-Kahn une formidable ceinture de chasteté médiatique". Et tout était bon pour protéger leur champion, assure Beau.

Le fondateur de feu Bakchich rappelle à quel point les journalistes sont "plus prompts aujourd'hui à s'auto-justifier qu'à enquêter, hier, sur les frasques du grand homme", comme cela avait été le cas pour Mazarine sous l'ère Mitterrand. "Franz-Olivier Giesbert, patron du Point, a soutenu qu'en l'absence de délit caractérisé, la presse n'avait pas à lancer d'enquête. Foutaises ! Si telle était la règle dans la profession lorsqu'il s'agit de faits divers, qui touchent le plus souvent des citoyens ordinaires, beaucoup d'entre nous seraient au chômage technique."

Puis, Beau cite en vrac, et sans précision, le "harcèlement par textos" d'une journaliste indépendante "qui a osé enquêter sur le mode de vie du patron du FMI à Washington", l'"argumentaire assassin envoyé dans les rédactions" à propos d'un livre paru chez Plon sur les relations de Strauss-Kahn avec les femmes (que Beau reconnait volontier "médiocre"), ou encore les arrangements entre Paris-Match et Ramzi Khiroun, "l'homme à la Porsche", pour étouffer l'affaire Piroska Nagy.




picto Le Monde n'a pas toujours été aussi véhément à propos de ces communiquants.

Le 14 mai, (veille de l'arrestation de DSK), le journal publiait, sous la plume de Raphaëlle Bacqué, un article plus neutre, mais pas hagiographique, sur les liens entre la "bande des quatre" et DSK (accès abonnés). Ce 14 mai, les "chiens de garde" ne sont que la "garde rapprochée" de DSK, des "conseillers en stratégie" et des "amis". S'il ont réussi à s'imposer dans la cinquième agence de communication mondiale, Euro RSCG Worldwide, ce n'est pas pour leur faculté à écraser leurs adversaires, mais grâce à "une humeur égale et une intelligence sophistiquée, un réseau d'influence" (Stéphane Fouks); le "culot" (Ramzi Khiroun) ; la "gestion des médias" (Anne Hommel) et la "plume" (Gilles Finchelstein).

Ce n'est pourtant pas explicitement à Raphaëlle Bacqué que Beau s'adresse en concluant : "C'est à une presse indépendante, débarrassée des fabricants d'icônes, qu'incombe la charge de raconter notre monde et de le rendre intelligible."

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