Tunisie : le ministre de l'Intérieur attaqué dans son bureau
Brève

Tunisie : le ministre de l'Intérieur attaqué dans son bureau

Depuis le début du soulèvement égyptien, la Tunisie semble passer au second plan dans les rubriques internationales.

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Farhat Rajhi, s'est fait attaquer dans son propre bureau lundi. Il le raconte sur la chaîne privée Hannibal TV mardi soir, en mettant en cause des complicités au sein même de la police. L'AFP en fait une dépêche ce mercredi, à 12h51 (dépêche titrée sur le limogeage de plusieurs hauts responsables policiers). Il se sera donc écoulé 48 heures entre l'attaque et le moment où l'information est mentionnée en France.

Mardi soir, à la télévision nationale, le nouveau ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi a livré un étonnant témoignage sur les forces puissantes qui seraient encore à l'oeuvre au coeur de l'Etat, écrit l'AFP. "Lundi soir, entre 2.000 et 3.000 personnes ont attaqué mon ministère. Grâce au général Rachid Ammar (figure de l'armée qui a promis d'être le garant de la révolution, ndlr) et aux forces anti-terroristes, j'ai pu m'enfuir, mais on m'a volé mon manteau, mes lunettes et mon téléphone portable", raconte le ministre. "Cinquante envahisseurs, dont plusieurs étaient armés, ont été arrêtés avant d'être relâchés, ce qui montre une défaillance sécuritaire et une complicité entre les agresseurs et les services d'ordre", affirme-t-il. Le ministre a même dénoncé un "complot de l'Etat".

.

Avant l'AFP, seul le site Kapitalis, "portail de l'information sur la Tunisie et le Maghreb arabe", rapportait l'information ce mercredi matin, en citant la chaîne de télévision.


L'AFP a axé sa dépêche sur le limogeage de hauts gradés de la police et sur l'arrestation et la garde à vue de l'ancien ministre de l'Intérieur de Ben Ali, en résidence surveillée depuis le 13 janvier. Selon Kapitalis, il s'agirait de 42 hauts responsables du ministère de l'Intérieur limogés, "soupçonnés de complicité avec les forces contre-révolutionnaires." "Ces fonctionnaires se seraient entre autre mal comportés avec les prisonniers", ajoute le site de RFI, "L’un d’entre eux serait même recherché par Interpol pour mauvais traitements." Parmi les responsables remplacés, figurent le chef de la sûreté nationale, le chef de la sécurité générale et le chef de la sécurité présidentielle, postes clés sous Ben Ali.



Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.