Karachi : un blessé contre les pistes politiques
"Ce qui nous importe, c'est de savoir qui a posé la bombe !", affirme-t-il.
Pour la première fois, Laurent Levéziel témoigne au sujet de l'attentat ayant coûté la vie à quinze personnes, dont onze de ses collègues de la Direction des constructions navales (DCN). Lui a survécu à l'attentat, et affirme n'avoir jamais cru à l'hypothèse d'un arrêt des rétrocommissions comme cause de ce dernier. En revanche, il soutient la théorie aujourd'hui abandonnée par le juge antiterroriste Marc Trévidic d'une attaque d'Al-Quaïda."Quand nous étions là-bas, je me souviens que le porte-avions Charles de Gaulle mouillait au large et que tous les jours, des avions français décollaient pour aller soutenir les Américains dans la guerre contre Al-Qaïda en Afghanistan." |
Si la piste du mouvement terroriste a été mise de côté par le juge, c'est, selon Laurent Levéziel que Trévidic n'a pas "les moyens de continuer à travailler dessus pour le moment". Aussi soutient-il qu'il "faut que les juges antiterroristes continuent à travailler en ce sens."
L'interview est une critique en règle de ce qui "se dit et s’écrit sur l’attentat de Karachi, où l’on ne parle que d’argent, de politique et d’affaire d’État..." L'homme attend que la justice revienne aux questions essentielles pour lui : retrouver les "commanditaires" de l'attentat et ceux qui ont posé la bombe. "Beaucoup ont politisé un drame, certains pour se faire de la publicité, d’autres pour vendre du papier", croit savoir Laurent Levéziel.
Si vous souhaitez vous remémorer les multiples épisodes qui ont alimenté la chronique autour de "l'affaire Karachi", vous pouvez consulter le dossier que nous lui consacrons.
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