Ouest France cite d'abord un médecin brestois qui veut rester anonyme : « Oui, je l'ai prescrit dans les années 1990, quand j'étais remplaçant, parce que ce n'était pas ma clientèle, je n'avais pas le choix. Et puis, il faut se rappeler que jusqu'en 1999, nous étions beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui. Il y avait une vraie concurrence entre médecins. »

« Il y avait une demande énorme des gens, confirme Jean-Louis Clouet, médecin généraliste, président de l'Ordre des médecins de Loire-Atlantique. Tant qu'il n'y avait pas d'alerte sanitaire, il était difficile de dire non. Or, tous les autres coupe-faim, comme l'Isoméride, avaient été retirés du marché. Il ne restait que celui-là. (...) Les informations médicales, notamment les recommandations de la Haute autorité de santé, nous arrivent à flot constant. Remettre sans arrêt en question nos connaissances, ce qu'on a appris pendant dix ans à l'université, devient, dans ces conditions, un peu difficile. »

Ouest France vendredi 19 novembre 2010