Lyon : images vidéosurveillance transmises à la police ? (Rue89)
Brève

Lyon : images vidéosurveillance transmises à la police ? (Rue89)

Après les violents incidents survenus à Lyon en marge des manifestations sur les retraites, Rue89 interroge longuement Pierre Hemon, un ajoint au maire de la ville, élu écologiste, qui salue le travail de la police, mais critique l'utilisation de la vidéosurveillance.

"Adjoint au maire de Lyon, président du groupe Europe Ecologie/Verts, il était tous les jours sur les lieux des manifestations, au QG de la préfecture, en lien avec les forces de police, les leaders syndicaux et le cabinet du maire. Pour lui, le préfet et la police ont géré intelligemment et le plus pacifiquement possible ces folles journées."

Mardi 19 octobre au matin explique Hemon "les affrontements démarrent très tôt, près de la place Bellecour, alors que la manifestation doit partir de l'autre bout de la ville. Des groupes remontent les rues commerçantes, cassent les vitrines, brûlent des voitures. Ils choisissent leurs prises: chaussures, jeux vidéo, ordinateurs (...) des groupes qui courent partout, débarquent en rafales. Lyon n'est pas préparé à ça."

Pillage à Lyon d'un magasin de jeux vidéo Micromania, vidéo signalée par Rue89 picto

 

"Je suis arrivé à Bellecour vers 11 heures, après les pillages. Ils étaient entre 200 à 300 sur la place à vouloir en découdre. (...) J'ai passé beaucoup de temps à regarder travailler la BAC [brigade anticriminalité, ndlr]: ils repéraient, en prenant leur temps, et chopaient ceux qui cassaient. Ils ne le faisaient pas au hasard, ne fonçaient pas dans le tas (...) Je n'ai vu aucun tir tendu de lacrymos, aucun tabassage, et le bilan des blessés est vierge d'ailleurs".

Jeudi 21 octobre place Bellecour "la préfecture dit en substance: «On va laisser sortir ceux qui sont venus pour manifester, et les autres, sous-entendu les casseurs, on ne les laisse pas sortir» (...) «Si on commence à trier, on va nous accuser de discrimination.»C'est seulement vers 17 heures qu'ils laissent sortir au compte-gouttes, en prenant l'identité et des photos."

"Lyon a beaucoup développé la vidéo-surveillance (...) il a été décidé, par le maire je pense, de transmettre directement les images à la préfecture. (...) Le problème, pour nous, c'est la manière dont la justice utilise ou pas ces images. Certains manifestants ont été condamnés sur la foi de ces images, et se pose alors la question de l'accès des avocats de la défense à cette source, qui pourrait aussi servir à innocenter leur client." conclut l'adjoint au maire.

 

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