Le leader sarkozistanais fuit New York
Quelques rares informations expliquaient que le leader devait regagner sa capitale au terme d'un séjour officiel d'une seule journée, au lieu de deux, comme prévu initialement. Mais le pouvoir français mettait officieusement ce retour précipité sur le compte de la réforme des retraites, ou de l'enlèvement de cinq ressortissants sarkozistanais par un commando inconnu, dans une mine d'uranium de l'ex-possession française du Niger. Cette version n'est pas remise en cause par les médias locaux. Nul n'évoque par exemple la peur du leader du petit Etat voyou de se voir pressé de questions, par la presse internationale, sur les expulsions de Roms, et la crise larvée qu'il a provoquée avec son ancien ennemi héréditaire, l'Allemagne.
D'une manière générale, par accord tacite, les principaux médias évitent d'irriter le leader en insistant sur sa vie privée. Quelques sites Internet ont ainsi relaté sa visite privée de deux jours à New York. Mais il a fallu attendre un livre récent pour apprendre qu'une rotation de gendarmes français est effectuée avec New York, pour protéger le dernier fils du leader, qui vit avec sa mère dans la métropole américaine. Aucun media local n'a encore évoqué par exemple les vexations que fait subir le leader à son entourage. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères, qui prendra le relais du Numéro Un lors d'un sommet des Nations Unies, a été sommé de dormir à l'ambassade de France, alors que le leader, lui, séjourne dans un palace. Ces vexations sont aussi diplomatiques. Pour fuir New York plus vite encore après son week-end familial, le leader a rapté le deuxième tour de parole dans le débat des Nations Unies, qui avait été attribuée par tirage au sort au prince d'opérette d'un micro-Etat croupion, paradis fiscal contigu au Sarkozistan. Pas un mot non plus dans les médias officiels, tant ces procédés leurs semblent sans doute ordinaires.
Ces informations sont pourtant disponibles sur Internet. Ainsi, les médias officiels s'étaient étonnés, au retour de l'équipe de foot-ball sarkozistanaise de la coupe du monde, d'où elle avait été éliminée sous les risées de la planète entière, de la convocation au palais présidentiel d'un footballeur vedette. Un convoi de voitures officielles était venu le cueillir à sa descente d'avion. Cette entrevue, ajoutée au dernier moment à l'agenda, avait amené le leader à annuler une rencontre prévue avec des ONG de solidarité internationale. La présidence avait assuré que le footballeur était demandeur de cet entretien, ce que le footballeur avait mollement démenti. La véritable raison de cette convocation surréaliste, peu reprise par les principaux médias, était pourtant disponible sur le site d'un magazine people : le dernier fils du leader français, de passage à Paris, et âgé de douze ans, assistait à l'entretien. Sans doute son père avait-il voulu l'impressionner en convoquant le "meilleur buteur sarkozistanais." Toutes les informations sont disponibles au Sarkozistan. Il suffit d'attendre, ou de savoir bien les chercher.
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