Photos Facebook : la soldate victime ? (tribune Libération)
Le philosophe réfute la comparaison entre ces photos et celles de la prison d’Abou Ghraib. Les clichés d'Abou Ghraib représentent "un maître qui impose sa loi au monde, autrement dit un maître de la jouissance, cynique, obscène, impitoyable". Quant à ceux de l'ancienne soldate israélienne: "on y voit des prisonniers, certes, mains liées et yeux bandés, mais ils sont assis, ils sont vêtus, et ne posent pour personne et pour rien; ils attendent, résignés et dignes." |
L'auteur conclut : "Et s’il doit terrifier, ce n’est pas en raison de ce qu’on inflige aux Palestiniens, mais bien davantage en raison ce que les gouvernements israéliens successifs auront infligé à leur propre jeunesse, à l’avenir de ce pays. Car en contrepoint du prisonnier palestinien, résigné et digne, souverainement digne, ce que ces deux photographies nous donnent à voir, à méditer, c’est la tranquille, stupéfiante et insondable bêtise de son geôlier. La loi du plus fort n’est pas la meilleure".
Lire aussi, sur ce sujet, la chronique d' Alain Korkos .
(Par Jean-Yves Alric)
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