Dans un très long éditorial (une page entière) qui commence à la Une, The Guardian prend position pour l'outsider, le libéral-démocrate Nick Clegg dont il publie une interview. Une phrase de cette interview sert de titre principal à la Une "Nick Clegg : nous avons pris la place des Travaillistes dans la politique britannique"

"L'heure du mouvement libéral est arrivée" titre l'éditorial du Guardian en page 26. "Les citoyens peuvent voter. les journaux non. Mais, si le Guardian avait à voter dans cette élection 2010, il le ferait avec enthousiasme pour les Libéraux Démocrates. (...) Il le ferait pour une raison de principe avant tout. (...) la réforme du système électoral lui-même. (...) La réprésentation proportionnelle - qui n'est pas une panacée - donnerait au moins au pays ce qui lui manque depuis longtemps : un parlement qui est un vrai miroir d'une nation pluraliste, à la place d'un système incroyablement non représentatif, celui du bipartisme. (...) Les Libéraux Démocrates étaient verts avant les autres partis et le sont restés (...) Ils sont aussi à l'aise avec le projet européen qui, malgré ses défauts, reste au coeur de la destinée de ce pays. (...) Ils avaient raison à propos de l'Irak, la plus grave décision en matière de politique extérieure des cinquante dernières années, alors que les Conservateurs et les Travaillistes ont eu, ensemble, catastrophiquement et stupidement tort. (...) Un journal qui est fier de ses racines libérales, et de sa tradition travailliste(...) ne pouvait ignorer un tel bilan" conclut The Guardian.

The Guardian samedi 1er mai 2010