Manque de tact à l'hôpital : le Figaro enquête
Brève

Manque de tact à l'hôpital : le Figaro enquête

Bouleversante découverte du Figaro : la vague des incivilités ordinaires s'étend aux hôpitaux.
"Manque de tact des soignants ou agressivité des malades : le médiateur saisi de nombreuses plaintes" précise le chapeau de l'article. Le journal d'Etienne Mougeotte a raison : on n'a jamais assez de tact, quand on est aide-soignante. Et d'énumérer les exemples. "C'est une vieille dame oubliée pendant des heures, sans couverture, sur un brancard des urgences. Un patient dont la douleur a été minimisée, voire moquée. Ce sont des propos infantilisants, un bruit constant, y compris la nuit, un soin intime réalisé porte ouverte…"

Comment soignants et malades se sont-ils soudain transformés en racailles ? Sur ce point délicat, le Figaro sèche. Défaut de "sensibilisation et de formation", avance une des personnes interrogées par Le Figaro. Oui, formons ! Sensibilisons ! A la fin de l'article, en trois mots, une autre hypothèse est aussi avancée : "Le manque de moyens humains et les conflits de pouvoirs au sein des services sont aussi évoqués pour expliquer ce phénomène longtemps ignoré".

Tiens ? Un "manque de moyens humains" ? Quelle surprise ! Il faudrait conseiller à Delphine Chayet, auteur de l'article, qui en ignore manifestement tout, de parcourir la presse. Sur le scandale des Urgences, la presse régionale publie régulièrement des reportages éclairants. Dans la presse économique, elle pourra apprendre que les effectifs de l'hôpital ont reculé pour la première fois depuis dix ans en 2009. Si elle ne croit pas les autres journaux, qui n'écrivent que des mensonges, il lui sera loisible de lire les pages économiques de son propre journal, régulièrement consacrées aux suppressions de postes dans la fonction publique. Si elle dispose encore de quelques instants de liberté, elle pourra aussi écouter le directeur de son journal, Etienne Mougeotte, chaque dimanche soir sur RTL et LCI, houspiller les ministres qui ne se montrent pas assez enthousiastes à diminuer le nombre de fonctionnaires. On attend la suite de l'enquête.

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