La Cimade interdite illégalement de centre de rétention
Patrick Peugeot, président de l'association qui vient en aide aux sans-papiers, notamment dans les centres de rétention, s'est vu refuser l'accès au centre de rétention d'Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) le 26 décembre dernier. Motif invoqué : une interdiction préfectorale, empêchant Peugeot d'entrer dans le Centre. Pourtant, l'association est entièrement habilitée à visiter les lieux. La décision du préfet est donc illégale.
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Rey, est connu pour avoir "outrepassé ses droits, notamment dans sa gestion du dossier des reconduites à la frontière", assure le site Pays Basque Info. Il aurait par exemple tenté de "présenter des ressortissants étrangers devant le tribunal de Toulouse pour contourner une jurisprudence dans les Pyrénées-Atlantiques, ou de faire effacer une fresque érigée à Billère en mémoire des familles sans papiers expulsées", toujours selon Pays Basque Info.
Cette interdiction préfectorale, illégale, est présentée comme un excès "de zèle" du préfet par le site. Peugeot avait reçu la veille un courrier du ministre de l'Immigration Éric Besson, lui confirmant pour 2010 l'attribution à la Cimade des visites des centres de rétention dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
La responsable de la Cimade à Bayonne, Laurence Hardouin, accuse le préfet d’avoir "voulu éviter que nous constations que des gens ont été arrêtés alors qu’ils rentraient chez eux, ce que nous dénonçons constamment".
Un nouvel élement dans notre dossier : Sans-papiers : le harcèlement Besson.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous