Brouillard sur Copenhague
Brève

Brouillard sur Copenhague

Alors que s'amorce la négociation finale, c'est surtout le brouillard qui caractérise la médiatisation française de Copenhague.

Alors que s'amorce la négociation finale, c'est surtout le brouillard qui caractérise la médiatisation française de Copenhague. D'un tumulte de sons et d'images pittoresques (Pierre-Henri Moreau, sur notre plateau, montrait la semaine dernière comment pas un seul 20 Heures n'avait rendu compte de la conférence elle-même), ne surnagent que des cris d'alarme trop perçants pour être honnêtes, et d'émouvantes proclamations élyséennes. Que se passe-t-il vraiment ? Quelles probabilités réelles d'accord, d'échec ? Il ne faut pas compter sur les journalistes pour le savoir, eux qui peinent non seulement à percer le brouillard, mais même à reconnaître qu'ils sont dans le brouillard.

Dans cette purée de pois, le blog de Guillaume Malaurie, envoyé spécial de L'Obs, que je découvre trop tardivement, fait figure de petit miracle. Lisez sa dernière note : incroyable, non seulement c'est écrit en français, mais on a l'impression de tout comprendre. La démission de la présidente Connie Hedegaard est éclairée : "Manifestement Connie la battante a échoué en répercutant sans grande subtilité les exigences américaines dans chaque mouture du projet" écrit Malaurie. C'est vrai ou c'est faux mais au moins c'est clair. L'Europe inexistante, la stratégie des Africains, la Chine qui se frotte les mains mais est tout de même inquiète, l'anti-américanisme qui monte : tout y est.

Les Américains, justement. Comme Sarkozy hier soir à la télé, Malaurie pointe à l'avance la responsabilité de l'opinion américaine, dans un éventuel échec de Copenhague. Très bien. Un jour ou l'autre, il faudra aussi parler de la magnifique presse américaine. Comme le relevait dans nos forums un de nos jeunes @sinautes, parmi les journaux signataires du fameux éditorial commun de la semaine dernière, on ne trouve que deux journaux américains, le Miami Herald, et le Nuevo Herald. Cet appel commun n'est certes pas sans risques pour la presse elle-même. Mais il est tout de même révélateur d'une volonté de mobilisation, qui peut s'exprimer de mille autres manières. Et qui n'a pas encore effleuré, manifestement, la presse de l'Amérique profonde.

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