Sous le titre prometteur choisi par Le Monde : des "Médias face à la tyrannie de la com", Victor Robert vante son indépendance d'animateur sur une chaîne qui l'emploie depuis 2002. Voici un extrait de l'article |
Répondant au Monde sur la compatibilité d'un "regard indépendant" avec l'appartenance à une chaîne vivant essentiellement des abonnements aux matches de football, Robert a d'abord mis en avant l'habitude de la chaîne de "jouer avec l'autocritique", avant de s'avancer courageusement sur le "sujet sensible" de son employeur : le football (comme le quotidien le précise, c'est aujourd'hui Canal qui détient les droits de la ligue 1).
Robert promet donc
de gratifier les télespectateurs, dès le lendemain de l'entretien, "d'un sujet sur le
gouvernement argentin qui a racheté les droits du football". "En plateau, je dirai que je trouve cette initiative formidable" ajoute-t-il hardiment.
On était donc en droit de s'attendre à un tacle musclé de l'animateur de Pop Com contre l'emprise des groupes audiovisuels privés sur le football français.
Pourtant, sur le plateau, pas un mot n'est prononcé en faveur de la hardiesse du gouvernement argentin, comme nous l'a signalé un @sinaute. Le reportage qualifie la présidente Cristina Kirchner de "populiste" et évoque l'argent gaspillé dans cette opération. En retour plateau, Robert lance sans ciller le sujet suivant, sur Angela Merkel. Pop Com dézingue Kirchner, c'est ici |
"Ton émission ne va pas faire la saison", l'avait averti Pascale Clark, également présente lors de l'entretien au Monde : la mise en garde aura peut-être porté.
La hardiesse des animateurs de Canal+ reste inchangée : dans un entretien accordé (aussi) au Monde en mars 1998, Karl Zéro avait avoué que le foot, aux côtés du cinéma et de la Générale des eaux de Vivendi, constituait un des "sujets tabous" au Vrai Journal.
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