Italie : Berlusconi-1, adversaires-0
Après une semaine de campagne contre Dino Boffo (directeur du quotidien catholique Avvenire qui avait critiqué Berlusconi) le quotidien Il Giornale (propriété du frère de Berlusconi) a gagné : Boffo a finalement démissionné, mais Il Giornale continue de s'en prendre à lui.
"Boffo part, mais le chaos augmente" Il Giornale fait, une nouvelle fois sa Une avec Boffo, en expliquant que face aux révélations du journal, Boffo a eu raison de démissionner, et sous-entend que les évêques qui ont accepté sa démission avaient de bonnes raisons de le faire. Il Giornale assure ne pas avoir voulu blesser Boffo, mais simplement démontrer que ceux qui donnent des leçons à Berlusconi ne sont pas, eux-mêmes, exempts de reproches, "alors que Boffo a déversé des obscénités" sur les partisans de Berluconi. Il Giornale consacre neuf pages à cette polémique, toutes marquées d'un bandeau "Moralisme et politique" |
La première double page est illustrée d'une autre photo de Boffo, et Il Giornale "révèle", dans un encadré en page de gauche "Voici les dix vérités que Boffo n'a pas dites"
Toute la presse italienne consacre ses Unes à Boffo. Deux exemples.
Il Messagero et Il Corriere della Sera ont une Une presque identique : "Boffo démissionne : on a violé ma vie privée" titre Il Corriere, qui ajoute que les évêques se disent aux côtés de Boffo, et le considèrent comme une "victime". Sous le titre "L'agression et la blessure" (L'agressione e la ferita) l'article de Une explique qu'il est difficlle de voir cette affaire autrement que comme une manoeuvre d'intimidation réussie, visant tous ceux qui critiquent Berlusconi. Le Corriere ajoute que même si les relations entre l'Eglise catholique et Berlusconi s'améliorent, l'affaire Boffo restera comme une blessure.
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