Incroyable : Le Figaro dénonce le matraquage présidentiel
Avec beaucoup de retard sur ses confrères et sans doute un peu à contre temps, le quotidien a fini par rejoindre le concert des critiques de l'omniprésence du président. Mieux vaut tard que jamais... Dans le Figaro du mercredi 5 août 2009, on pouvait lire ces lignes : "A la télévision, à la radio, dans les journaux, sur Internet, on n'échappe pas au président. [...] Avec une popularité qui s'effrite lentement, les grandes chaînes de télévision commencent à éprouver une certaine lassitude.[...] Les patrons de chaîne auraient même osé se plaindre directement. D'autant que le directeur politique du président ne prend pas de gants avec eux. Lorsque l'équipe du président a décidé qu'une nième allocution télévisée en direct s'imposait le 22 juin dernier [...] il a pris son téléphone et a appelé directement les PDG des chaînes.[...] |
La relation n'est pas si facile entre le président et les
journalistes accrédités : cette petite coterie de journalistes qui
jouit d'un accès quasi direct au président. L'un d'eux s'est plaint de
l'absence de spontanéité d'un récent débat participatif puisque les
"simples" citoyens et les questions avaient été triés au préalable [...]
La force du président, son éloquence, pourrait pourtant devenir sa faiblesse, prédisent les experts."
Que se passe-t-il au figaro ?
Comment une telle révolution idéologique a-t-elle pu avoir lieu au Figaro ? Pour le comprendre...
... il faut tout d'abord rétablir la vérité. Si les extraits que nous reproduisons ici sont exacts dans leur esprit, ils ont été légèrement francisés (les "réseaux de télévision" sont devenues des "chaînes de télévision", les "conférences de presse en direct" des "allocutions" etc). Et pour cause : l'article ne concerne pas Nicolas Sarkozy, mais Barack Obama et les critiques auxquelles il est confronté pour sa présence envahissante dans les médias américains, notamment à propos de la réforme du système de santé, comme vous pouvez le constater en vous reportant à l'article original.
Encore un petit effort, et Le Figaro découvrira la situation française !
(Par Pierre Boisselet)
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