Parfum de diamants sur le Mexique
Brève

Parfum de diamants sur le Mexique

Bienvenue, Roberto, dans le feuilleton français !


La Matinale de France Inter, jeudi 12 mars, n'en avait que pour Roberto Hernandez Ramirez. Thomas Legrand consacrait sa chronique politique à la grave question suivante : le week-end prolongé des Sarkozy dans un palace mexicain (appartenant audit Ramirez) fait-il partie des sujets intéressants pour la presse ? Didier Porte y consacrait ensuite son billet d'humour, avant que Jean-François Copé, invité du jour, ne doive répondre (avec une certaine mauvaise volonté) à trois questions sur le même sujet.

Vous ne savez pas qui est Roberto Ramirez ? Vous n'allez sans doute pas tarder à le savoir. Attendez-vous néanmoins à un certain retard, sans doute, si vous vous contentez de regarder les jités. C'est dès mercredi matin, que RTL (fameuse station crypto-communiste peu écoutée) révélait que la version de l'Elysée, selon laquelle le séjour avait été payé par la présidence mexicaine, était fausse. Le week-end avait été pris en charge par Ramirez, une des plus grosses fortunes du Mexique, soupçonné dans les années 90 d'avoir fait transiter de la cocaïne par ses propriétés. Ensuite ? Ensuite rien. L'AFP était aux abonnés absents, et seuls nos confrères de Rue89 reprenaient RTL, apportant quelques premières précisions sur la biographie de Roberto. Cette surdité ne faisait que prolonger la réticence initiale des médias traditionnels à traiter de ce week-end, réticence que nous relevions ici dès lundi 9 mars, avant même que la version de l'Elysée sur le financement du séjour soit mise en doute.

Davantage que le yacht de Bolloré, davantage que le prêt par Nissan de plusieurs 4X4 à la famille Sarkozy lors d'un récent séjour au ski (prêt lui aussi révélé par Rue89), on flaire autour de ce week-end chez un narco-milliardaire présumé, comme un lourd parfum d'embarras, du côté de l'Elysée. Cachotterie initiale autour de la date du départ du couple (dès jeudi soir dernier, l'Elysée s'étant refusé à le confirmer avant le lendemain), version officielle battue en brêche, deux lourds médias traditionnels (RTL et France Inter) à l'offensive : l'ensemble rappelle étrangement l'affaire des diamants de Bokassa, qui vint pourrir les dernières années du septennat Giscard. A suivre, comme on dit.

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