Robert Ménard, fondateur et secrétaire général de Reporters sans frontières, quittera ses fonctions mardi, a-t-il annoncé vendredi à l'AFP. Il avait créé l'organisation de défense de la liberté de la presse il y a 23 ans, à Montpellier.

Raison invoquée ? "Envie de faire autre chose", à 55 ans. "Cela fait deux ans que j'y réfléchissais. Je reste un militant de RSF, mais je vais trouver une autre façon de continuer le combat que je mène pour les droits de l'Homme", a déclaré Ménard à l'AFP. Il a précisé avoir préféré partir "une fois la campagne sur la Chine terminée".

Selon Rue89, "l'emblématique dirigeant-fondateur de l'association aurait annoncé son départ lors d'un récent conseil d'administration, en arguant d'un «sentiment de lassitude» et de «raisons de santé»".

Interrogé par @si, Ménard dément tout souci de santé. "J'ai informé mes équipes il y a une dizaine de jours, et ce matin le Conseil international de RSF, qui se réunissait à Paris aujourd'hui, mais c'est une décision qui j'ai prise il y a deux ans. J'ai simplement attendu que la campagne sur les JO en Chine soit achevée, avec succès."

Son successeur est Jean-François Julliard, 35 ans, qui travaille à RSF depuis 1998 et vient d'être élu au poste de secrétaire général par le Conseil international de l'organisation. "Je reste un militant de RSF, mais je ne vais pas étouffer mes successeurs par ma présence !", assure Ménard. Interrogé sur son avenir, il indique vouloir se consacrer davantage à Médias, la revue maison, et à Mordicus, la maison d'édition que RSF lance mi-octobre. "Pour le reste, je veux rester dans l'engagement, mais j'avoue que je ne sais pas encore..."

Pour revoir Ménard expliquer pourquoi il refuse de critiquer les médias français, regardez l'émission où il était notre invité.