dans la tempête du service public : l'avenir des émissions médias de France 5, inscrites, comme chacun sait ici, à son cahier des charges. Il parait que France 5 a trouvé un nouvel animateur pour une nouvelle émission médias : Thomas Hugues, ex-présentateur du 20 Heures de TF1, fraichement débarqué de I>Télé. C'est Le Parisien qui l'affirme ce matin. Cette émission, selon le directeur des programmes de France 5, devrait être "sans autocélébration ni lynchage".

On a du mal à suivre. On croyait avoir compris qu'il existait déjà une émission médias sur France 5, animée par l'excellent Paul Amar. On avait cru lire qu'elle était reconduite à la rentrée. Il y en aura donc deux ? Abondance d'émissions médias ne nuit pas, c'est certain. A moins que l'émission de Paul Amar, tout bien considéré, décide de traiter d'autres sujets que lémédias. Il semble qu'une malédiction des émissions médias pèse sur France 5. Dans les "Vite dits" de ce site, nous avons suivi (de loin) les négociations (avortées) de la chaine publique avec Morandini, de chez Lagardère-Bolloré, et les tractations consécutives (interrompues) avec Nicolas Poincaré, de RTL.

Le plus fascinant de ce petit feuilleton, c'est l'opacité qui entoure ces manoeuvres autour de la création d'une émission censée faire la lumière sur...les conditions de fabrication des médias. Pendant toute une saison (au moins), France 5 s'est assise sur son cahier des charges, en diffusant une émission médias qui n'en était pas une. Mais elle ne le reconnaitra évidemment pas. Par ailleurs, Le Parisien précise que Thomas Hugues "continuera à piloter" la société de production Storybox, co-fondée avec Laurence Ferrari. Comment la future émission traitera-t-elle des estimables productions de cette société ? Mystère. Dans la tempête, d'ailleurs, il est vrai qu'il est des sujets plus urgents. Tout cela est d'ailleurs peut-être lié : entre ces péripéties, la suppression de l'Hebdo du médiateur sur France 2, le 20 Heures de l'ex-compagne de Thomas Hugues, Laurence Ferrari, et l'avenir prometteur du projet Sarkozy de suppression de la pub, la chaine a peut-être considéré que deux émissions ne seraient pas de trop.