Et les médias de chez nous, Robert Ménard ?
Interpeller les autorités chinoises, c'est très bien.
Mais pourquoi Reporters Sans Frontières ne dénonce-t-il jamais les dérives médiatiques ici, en France ? Parce que l'association a trop besoin des médias français pour mener ses campagnes.
Ces accusations contre RSF sont portées par son premier président, Jean-Claude Guillebaud, journaliste et essayiste, dans une interview à Marianne 2.
Guillebaud y explique pourquoi il a quitté RSF. De mon côté, je pensais qu'une organisation de ce type ne pouvait être légitime que si elle incluait un travail de critique du fonctionnement des médias en occident. Que ce soient les dérives du travail journalistique (bidonnages etc.) ou un travail de réflexion poussé sur l'évolution de ce métier, ses pratiques et les atteintes aux libertés possibles dans les démocraties. Sinon, nous serions passés pour des néocolonialistes, des donneurs de leçons arrogants : quand on interpelle les leaders des pays du tiers-monde sur les atteintes aux libertés de la presse chez eux, la question qui se pose automatiquement à nous, est de savoir quel usage nous faisons de notre liberté.
Sur la médiatisation du conflit tibetain, lire et voir, notre dossier Tibet, contrechamps.
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