Cette question divise toute l'Italie, et a fait les gros titres de la presse italienne cette semaine. Silvio Berslusconi, soutenu par les conservateurs et le Vatican a signé un décret interdisant de suspendre le système d'alimentation qui la maintient en vie. Mais Giorgio Napolitano, le président de la République ne veut pas donner sa signature, le décret n'a donc pas pu entrer en vigueur.

Lundi soir, les parents de la jeune femme l'ont changé d'établissement. Eluana a quitté la clinique catholique de Lecco (près de Milan) pour être transférée dans un hôpital d'Udine qui a accepté de la débrancher pour qu'elle puisse décéder de manière naturelle.

Vendredi, Berlusconi a réagi, et réuni le gouvernement pour préparer d'urgence une loi qui sera adoptée par le Parlement (où Berlusconi dispose de la majorité) sans avoir besoin de la signature du président de la République. Mais Eluana pourrait décéder avant qu'elle ne soit votée.

L'affaire fait donc encore la Une des journaux ce samedi 7 février : "Napolitano ne signe pas. Eluana meurt" titre l'article d'Il Giornale. Le Corriere delle Sera évoque, lui aussi, le duel Berlusconi-Napolitano.

Double page du Corriere delle Sera du 6 février 2009

Il Giornale, et Corriere della Sera (avec une photo de manifestants veillant devant la clinique avec des bougies allumées) du 5 février 2009

Double page d'Il Giornale du 4 février 2009 sur "Le cas Englaro" expliquant qu'une quinzaine de personnes sont chargées de protéger sa sécurité et son intimité.