Brève

US : internautes et médias fascinés par la médiaphobe Palin

Gilles Klein

24 novembre 2010 Maj: 24 novembre 2010

Le nom de Sarah Palin, ex-candidate républicaine à la vice-présidence des USA aux côtés de John McCain, est 30 % plus recherché, par les internautes américains, que celui que l'actuel président des USA, Barack Obama (c'est aussi le cas pour les éventuels rivaux de Palin en vue de la prochaine élection présidentielle) constate le New York Times. Palin reste la coqueluche des médias, alors qu'elle souhaite, par ailleurs, "nettoyer le journalisme" qui n'est pas objectif à ses yeux.

A deux ans de la prochaine élection présidentielle, sur Google, l'écart entre Palin et ses éventuels rivaux à la nomination du candidat républicain pour cette élection, est très important : le nom de Palin est 16 fois plus recherché que celui de Mitt Romney, 38 fois plus que celui de Mike Huckabee, et 87 fois que celui Tim Pawlenty.

Le ratio est à peu près le même sur Google News USA, où Palin domine largement ses rivaux pour le nombre de citations dans les médias, ce qui la rend incourtournable dans la stratégie des Républicains, qui dépend de la décision de Palin d'être ou non candidate à l'élection présidenteille.

Sur Fox News, un journaliste demande à Palin, si elle est candidate, redonnera-elle une interview à la célèbre présentatrice de CBS, Kathie Couric. La réponse est claire souligne CBS.

"Faire une interview avec quelqu'un qui a déja des idées toutes faites à propos de tout? Pourquoi perdre mon temps ? Non. (...) Je veux participer au nettoyage du journalisme qui est dans un triste état. J'ai fais des études de communications. J'ai étudié le journalisme, le qui, quand, quoi, où, et pourquoi. Je parlerai à des journalistes qui comprennent encore le fondement de notre démocratie, cette attente que le public a que l'on lui dise la vérité."

Le contentieux entre Palin et Couric est ancien. Couric avait notamment interrogé Palin avec insistance sur ses sources en matière de diplomatie, après que Palin ait assuré, pendant la campagne présidentielle, qu'elle n'hésiterait pas à envahir le Pakistan. Nous vous le racontions ici.