" Le 5 mars dernier, une présentatrice américaine travaillant pour la chaîne Russia Today (RT) a démissioné en direct, quelques jours après qu'une autre journaliste, Abby Martin, ait dénoncé à l'antenne l'occupation de la Crimée par la Russie (@si vous en parlait ici). La journaliste démissionnaire, Liz Walh, avait estimé en direct, à propos de la Crimée, ne "plus pouvoir supporter les pressions de la chaîne subventionnée par Moscou" expliquant être "fière d’être américaine et croire à la diffusion de la vérité", rappelle Rue89.
| Sauf qu'un site américain, Truthdig, fondé par un journaliste marqué à gauche (Robert Scheer), croit savoir que Liz Walh avait préparé sa démission et les interviews qui l'ont suivie avec un journaliste "proche des néoconservateurs américains". En clair, Walh aurait été utilisée par des politiques américains pour construire l'idée d'une nouvelle guerre froide. Truthdig s'appuie uniquement sur "une série de coincidences troublantes" et notamment un tweet d'un thinktank très va-t-en-guerre, le FPI, vingt minutes avant la démission et qui annonçait "quelque chose de gros sur RT dans 20 minutes". Pour Truthdig, il semblerait donc que Liz Walh ait été encouragée à quitter son poste par le journaliste James Kirchick, ancien du think tank. Le site américain poursuit en expliquant que la journaliste aurait mis en scène ce coup d'éclat en direct pour relancer sa carrière, mal en point. |
De son côté, Liz Walh s'est défendue face aux attaques de Truthdig : oui elle avait des relations difficiles avec son employeur et c'est pour cette raison qu'elle a démissionné, oui elle connait Kirchick (et ne s'en est jamais cachée, elle posait avec lui sur Twitter quelques jours après sa démission), "mais elle ne voit pas en quoi cela disqualifie son témoignage" rapporte Slate US. Elle voit surtout dans toute cette polémique une vengeance de la chaîne. Elle estime au passage que la sortie d'Abby Martin, qui avait critiqué l'occupation de Crimée (sans démissionner), est depuis utilisée par RT pour donner l'impression d'une liberté de parole de ses journalistes, liberté qu'ils n'ont pas.
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