Turquie / censure : fuite d'écoutes accablantes pour Erdogan
Brève

Turquie / censure : fuite d'écoutes accablantes pour Erdogan

Une demi-douzaine d’écoutes téléphoniques traîne actuellement sur le Web turc, comme le raconte dans le

Libération du jour son correspondant en Turquie, et ces dernières sont confondantes pour Recep Tayyip Erdogan: on y entend le premier ministre demander à ses conseillers de censurer des articles ou des émissions critiques. La fuite de ces écoutes est attribuée à la confrérie de Fethullah Gülen, opposée à Erdogan, et très bien implantée au sein de la police, surtout dans... les écoutes téléphoniques.

Extrait d’une conversation entre Erdogan et Fatih Saraç, son homme de main parachuté au conseil d’administration de Haberturk : «Allô Fatih, as-tu lu à la page24 de Haberturk, le papier qui s’intitule "Est-ce que la Turquie remporte vraiment des succès dans le domaine de santé ?" Mais qu’est ce que c’est que ça ?» «Ne vous en faites pas, monsieur, je vais tout de suite régler ça… Cela ne se reproduira pas une seconde fois.»

C’était le 24 octobre précise le journaliste de Libé qui poursuit : "le lendemain, Fatih Saraç appelle Yalçin Akdogan, le principal conseiller du Premier ministre : «C’était des gens malhonnêtes. J’ai viré le correspondant, l’éditeur et le secrétaire de rédaction de la page.» On apprend aussi dans ces transcriptions d’écoutes qu’Erdogan et son fils Bilal avaient ouvertement demandé au patron de Haberturk de modifier les résultats d’un sondage sur les municipales de mars."

Selon Libé, ces bandes sonores ont été mises en ligne la semaine dernière par un internaute dénommé "Haramzadeler", un pseudonyme qui cache "probablement un groupe proche de la confrérie de Fethullah Gülen, très bien implantée au sein de la police, surtout dans le renseignement et les écoutes téléphoniques".

Le quotidien rappelle que "69 hommes ou femmes travaillant dans les médias ont été licenciés ou ont été obligés de démissionner depuis les événements de la place Taksim (les manifestations de juin 2013 à Istanbul)". Par ailleurs, "les dizaines de journalistes «licenciés pour des raisons politiques» ont créé début février une association, Punto24, afin de lutter contre la censure et pour mieux informer les citoyens".

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