Trading haute fréquence : taxe ?
Tobin en a rêvé, l’Europe en rêve… et la commission des Finances du Sénat l’a fait. Selon les Echos et Boursier.com, cette commission a adopté, mercredi 9 novembre, un amendement de sa rapporteure générale Nicole Bricq (PS) au projet de budget pour 2012 qui crée une "taxe sur les transactions automatisées", afin de limiter l'essor du "trading haute fréquence".
L’origine de cette taxe (jamais appliquée) n’est pas toute jeune : elle est l’idée d’un économiste, James Tobin qui, en 1972 (soit bientôt quarante ans) préconisait de taxer les flux financiers afin de limiter la spéculation. Le Sénat aujourd’hui va plus loin car il taxe le trading haute fréquence, c’est-à-dire les transactions passées à l’aide d’algorithmes informatiques et donc à très haute vitesse (de l’ordre de la milliseconde). L’occasion pour vous de revoir notre émission consacrée à ce sujet : "Les deux tiers des ordres de bourse aux USA sont passés par des machines"
Les Echos précisent que "cette taxe devrait être votée par la majorité de gauche sénatoriale lors de l'examen du projet de loi de Finance en séance mais au final ce sont les députés qui auront le dernier mot."
Comme nous l’apprenait Pascal Canfin sur notre plateau, l’Europe s’est elle aussi engagée à créer cette fameuse taxe sur les transactions financières mais, à en croire les Echos d’aujourd’hui, le sujet fâche et divise les différents membres de l’UE.
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