The Economist tacle la France... avec trois semaines de retard
Brève

The Economist tacle la France... avec trois semaines de retard

"La France, bombe à retardement au coeur de l'Europe" ? La une de The Economist, qui n'en finit pas de créer la polémique, a été bouclée "il y a trois semaines", révèle sur le site du Nouvel Obs, l'éditorialiste Europe de l'hebdomadaire, John Peet. C'était donc"avant la publication du rapport Gallois, et avant l'annonce du pacte de compétitivité", confirme-t-il.

Pas à la pointe de l'actu', l'hebdomadaire économique a sorti une couv' alarmiste : sept baguettes de pain entourées d'un ruban bleu-blanc-rouge, comme des bâtons de dynamite, une mèche allumée... Cette couverture provoque de nombreuses réactions, notamment politiques, en France depuis qu'elle circule sur les réseaux sociaux. Selon l'hebdomadaire, "la France pourrait devenir le plus grand danger pour la monnaie unique européenne".

The Economist et sa couverture alarmiste datée du 17 novembrepicto

The Economistse justifie. Si le dossier était rédigé aujourd'hui, "j'écrirais que le gouvernement reconnaît le problème de manque de compétitivité de la France, et qu'il a annoncé son intention de réformer dans la bonne direction. Mais il y a une différence entre annoncer et faire, poursuit Peet. (... )Nous avons peur que l'exécutif ne soit pas décidé à aller suffisamment vite et suffisamment loin, et qu'il renonce face à l'opposition des syndicats ou de la rue (...) La France est un pays difficile à réformer", explique l'éditorialiste.

Le rapport Gallois, justement consacré au "décrochage français", était attendu de longue date. Il a été commandé le 10 juillet par Jean-Marc Ayrault et sa remise, initialement prévue le 15 octobre, a été repoussée au 5 novembre (nous vous en parlions ici). Le pacte de compétivité a été annoncé par le gouvernement le lendemain.

Pour justifier sa une alarmiste, Peet assure aussi, dans une interview à 20minutes.fr: "Cette une et cet article ont pour objectif d’encourager la France (...)Nous pourrions aujourd’hui dire la même chose de la Grande-Bretagne mais elle ne fait pas partie de la zone. Nous avions été bien plus agressifs avec l’Italie il y a quelques temps. "Accusé de "french bashing", l'hebdo britannique n'en est pas à son coup d'essai. Pendant la présidentielle, il titrait déjà "La France en plein déni".

Retrouvez la chronique de Daniel Schneidermann, qui s'étonne que l'on considère The Economist comme... un journal sérieux.


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