Textile / effondrement : 100 000 ateliers au Bangladesh
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Textile / effondrement : 100 000 ateliers au Bangladesh

La mort de près de 400 ouvrières du textile dans l'effondrement d'un immeuble au Bangladesh a des retombées dans le monde entier, tandis que l'on découvre encore d'autres sociétés ou marques qui utilisent ce genre d'ateliers.

Les suites de l'effondrement de l'immeuble de huit étages au Bangladesh sont à la Une de certains journaux américains, ce lundi. Le Philadelphia Enquirer montre des proches brandissant les photos des victimes lors d'une manifestation dans la banlieue de Dacca.

Le quotidien signale qu'outre près de 400 morts, il y aurait 800 disparus. Autre détail révélé par l'enquête en cours, un neuvième étage était en cours de construction, sans autorisation, au sommet de l'immeuble lui aussi construit illégalement, avec des matériaux non adptés.

Madame Sheikh Hasina Wajed, Premier ministre du Bangladesh, est venue sur les lieux de la catastrophe et le gouvernement a décidé une inspection de sécurité de tous les immeubles abritant des ateliers, signale CNN.

Mais selon l'association Human Rights Watch il n'y a actuellement que 18 inspecteurs pour contrôler 100 000 ateliers installés à Dacca et dans sa région.

 

Le Globe and Mail canadien consacre deux pages à ce drame. Le journal donne une estimation, en dollars, de la dépense annuelle par habitant de textiles fabriqués au Bangladesh, selon les chiffres de la Bangladesh Gament Manufacturers and Exporters Association : 41,55 $ en Allemagne, 33,95 $ en Grande Bretagne, 25,37 $ au Canada, 23,20 $ en Espagne, 19,44 $ en France et 14,53 $ aux Etats-Unis.

L'article cite, par ailleurs, la porte-parole de la chaîne de supermarchés canadiens Loblaw (1 400 magasins, 30 000 employés) qui reconnaît que ses critères de sélection de ses fournisseurs et de leurs sous-traitants n'incluent pas la qualité des locaux où leurs ouvriers travaillent. Loblaw annonce qu'elle va réviser sa charte pour y inclure une clause concernant la sécurité physique des employés de ses sous-traitants.

Une partie des vêtements de la marque Joe Fresh, filiale de Loblaw, étaient fabriqués dans l'immeuble qui s'est effondré. Contrairement à d'autres, comme l'Espagnol Mango (qui n'a réagi que ce week end), Joe Fresh a immédiatement informé ses clients sur sa page Facebook, et sur son compte Twitter, le jour du drame, le 24 avril, et présenté ses condoléances aux familles des victimes.

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