Seconde coupure pub : 50 ou 200 millions pour TF1 ?
Brève

Seconde coupure pub : 50 ou 200 millions pour TF1 ?

Combien rapportera aux chaînes privées la création d'une seconde coupure de publicité dans leurs séries et films ? Depuis vendredi, date où le patron des députés UMP – et président de la Commission sur l'avenir de la télévision publique – Jean-François Copé s'est déclaré tout à fait favorable à cette mesure, les rédactions s'interrogent.

Télérama, dans un article de son site internet, lance une piste :

Cinquante millions seulement ? Tous les @sinautes qui ont regardé notre débat de la semaine seront surpris par le montant dérisoire du surplus escompté.

Mais à y regarder de plus près, Télérama a lu un peu vite l'article des Échos : effectivement, Natixis a chiffré à 50 millions d'euros par an le gain perçu par TF1 en cas d'ajout d'une seconde coupure pub mais ... il s'agit d'une évaluation de l'année dernière. Depuis, les choses ont changé dans le paysage audiovisuel, avec l'annonce le 8 janvier dernier par Nicolas Sarkozy de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques.

Désormais, les gains que peuvent espérer les chaînes privées d'une telle réforme ne s'évaluent plus en dizaines, mais en centaines de millions d'euros. Le Figaro, dans un article très complet paru dans son édition du week-end, cite deux agences spécialisées dans l'achat d'espaces pub : Chez Aegis Media comme chez ZenithOptimedia, on estime que les assouplissements de la réglementation pourraient rapporter entre 300 et 552 millions d'euros net par an aux chaînes privées.

La seule création d'une coupure publicitaire représente 300 millions d'euros, soit la fourchette basse de cette évaluation – la fourchette haute prenant également en compte une modification du mode de calcul du temps de publicité autorisé pour chaque heure d'antenne. Toujours selon ces études, l'opération profiterait essentiellement à TF1, qui verrait ses recettes publicitaires augmentées de 200 millions d'euros par an, contre 65 millions pour M6.

À noter que dans une interview accordée aujourd'hui aux Echos,  la ministre de la Culture Christine Albanel justifie son choix de défendre la seconde coupure publicitaire, et se défend de favoriser les chaînes privées.

N'oubliez pas de lire ou relire notre dossier sur le sujet : "La télé publique sans pub ?".

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