Dans une première vidéo, la saignée, Ruffin s’appuie sur le livre de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, Cette fois, c’est différent. Les auteurs retracent l’histoire de deux siècles de crises de l’endettement et en dénombrent «au moins 250 entre 1800 et 2009». Ruffin rappelle que Philippe Le Bel, endetté auprès des Templiers, s’est débarrassé de sa dette en pourchassant ces derniers (condamnés au bûcher, comme le rappelait dans un accès de nostalgie sur un de nos plateaux Marie-France Garaud). Les auteurs de l’ouvrage cité – qu’on ne peut taxer de gauchistes, Rogoff étant un ancien économiste en chef du FMI – estiment que finalement les économies se relèvent assez vite d’un défaut sur la dette extérieure. Trois ans après la crise, le PIB revient au point initial. Moralité de l'histoire : "on peut s’asseoir sur nos dettes, et on est prêt à être plus clément que ne l’a été Philippe Le Bel : on ne promet pas aux dirigeants la prison ou le bûcher." |
Après la saignée, la confiscation… Qu’est-ce que la Révolution française ? La résolution d’une crise de la dette. La France est archi-endettée notamment en raison des guerres menées et, en 1788, plus de la moitié du budget est consacré à payer la dette. Une idée radicale surgit : et si on confisquait le patrimoine de l’Eglise ? demande l’évêque Talleyrand devant le Parlement. Impensable un an plus tôt, l'idée devient alors possible.
Conclusion : quels sont les biens illégitimes qu’on pourrait aujourd’hui confisquer ? Ruffin suggère "les sociétés d’autoroute, les grands médias, EADS, le gaz et l’électricité qui ont été donnés ou vendus à trop bas prix au privé et qu’on peut considérer comme illégitimes."
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