Quand L'Express faisait l'éloge du système Woerth (Le Canard)
Dans ce supplément qui date de novembre 2009, "L'Express a bien cerné le personnage", remarque Le Canard un brin moqueur.
"Homme réservé - voire secret - et peu expressif, Eric Woerth n'est pas un homme de réseaux" écrivait l'hebdomadaire manifestement très inspiré. "Parfois présenté comme l'un des chouchous du Président et premier ministrable potentiel, Eric Woerth ne joue pas perso. On ne lui connaît ni écurie, ni premier cercle". Bien vu ! Ou presque. Le premier cercle des donateurs de l'UMP avait échappé au radar de l'hebdomadaire. Le système Woerth, |
Visiblement en confiance, Woerth se risquait même à faire une confidence à l'hebdomadaire sur ses débuts à la direction administrative et financière du RPR en 1993 : "L'argent et la politique ne font souvent pas bon ménage indique-t-il pudiquement. Je suis arrivé à la fin d'une période. J'ai débranché tout cela". Et L'Express de se demander si Woerth ne serait pas "le Monsieur Propre de la politique". Bingo ! "Eric, c'est l'intégrité incarnée" confirmait un de ses amis...
En novembre 2009, "c'était le bon temps" ironise Le Canard
Ne reculant devant aucun qualificatif élogieux, L'Express poursuivait en soulignant "l'incroyable performance d'avoir été trésorier des campagnes présidentielles de Jacques Chirac (1995 et 2002) et celle de Nicolas Sarkozy (2007) Mieux ! Il a gardé la fonction sensible de trésorier national de l'UMP après le changement de président." Le passage sur le couple Woerth est tout aussi croustillant : "Chez les Woerth, écrit l'hebdomadaire, l'argent est une affaire de couple. Le ministre du Budget a rencontré son épouse sur les bancs d'HEC. Comme lui, celle-ci gagne sa vie en scrutant les comptes. Après un parcours de cadre dirigeant dans la banque (Palatine, Rothschild...), elle est devenue, en 2007, gestionnaire de patrimoine au sein de la société Clymène, chargée du portefeuille de Liliale Bettencourt-Schueller, l'une des plus grosses fortunes de Franc."
Dernirère pépite : quand le magazine demande à l'intéressé son principal défaut, il lâche cette phrase anodine : "Il faut demander à ma femme". Six mois plus tard, on connaît la réponse et L'Express a changé son fusil d'épaule après l'éclatement de l'affaire Bettencourt.
Dans son numéro de septembre 2010, l'hebdomadaire est revenu sur "le système Woerth". Mais le ton a légèrement changé...
Le système Woerth, épisode 2 dans L'Express
Pour ne rien rater de l'affaire Woetht-Bettencourt, reportez-vous à notre dossier : "La milliardaire, le fisc et le pouvoir"
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