Publicis, Nestlé, Pampers : Badinter (enfin) questionnée
Invitée de France Culture, Elisabeth Badinter a (enfin) été questionnée sur son rôle à Publicis, sur les contradictions apparentes entre son engagement et certaines publicités sexistes, ainsi que sur l'ambiguïté de sa position, à la fois philosophe critique vis-à-vis de l'allaitement et actionnaire d'une agence publicitaire qui a pour client une marque de lait en poudre.
Le journaliste aborde visiblement ces sujets à contre-cœur, puisqu'il précise qu'on passera "aux choses sérieuses" par la suite.
Ecoutez l'intégralité de sa réponse |
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Sur le fond, Badinter explique qu'elle ne connaît pas toutes les publicités de Publicis et qu'elle n'a été pas été choquée par l'une d'entre elle - "on peut avoir de l'humour".
Quant au fait que Publicis ait pour client des marques de lait en poudre et de couches jetables, elle s'étonne des critiques : "Je confesse que j'ai réalisé cela après la rédaction de mon livre, qu'on allait peut-être me le dire, et je me suis renseigné (...) des filiales de Publicis [ont ce type de clients] et c'est quelque chose de vraiment mineur dans le chiffre d'affaire de Publicis. Je ne pouvais pas m'imaginer qu'on puisse penser, moi qui travaille depuis trente ans sur l'histoire des femmes, que pour défendre des intérêts d'actionnaire j'irais écrire un livre qui ferait la publicité des laits maternés". Et le journaliste de conclure sur "le niveau très bas" de ces attaques.
Pour avoir une idée (partielle) de ce que représentent, pour Publicis, les laits en poudre et les couches-culotte, vous pouvez vous reporter à notre article.
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