PSA et sa banque ultra-performante (Reflets.info)
Brève

PSA et sa banque ultra-performante (Reflets.info)

Le "choc" : c’est le mot et l’accroche employés par les journaux traitant des 8 000 emplois supprimés par PSA, ainsi que de la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, comme le montrait la collection de Unes rassemblées par Gilles Klein vendredi. Mais le choc, c’est aussi celui de Pierre Deruelle qui, sur le site Reflets (mais aussi sur son site personnel), découvre que Peugeot fabrique... des voitures. Un article à l'ironie acide pour souligner que le groupe s'est largement diversifié dans la finance.

PSA fabrique aussi des automobiles ? Première nouvelle. Sur Reflets, Pierre Deruelle ironise en prétendant ne rien savoir de cette activité farfelue et peu rentable. Lui avait surtout retenu l'existance des filiales du Groupe PSA et notamment "Banque PSA Finance, qui représente 3 % du chiffre d’affaires mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d’euros."

L’auteur nous apprend que cette banque possède également trois filiales basées à Malte, "sans aucun rapport bien sûr avec le fait que Malte soit un paradis fiscal, mais plus simplement parce qu’il y fait souvent un temps superbe et qu’il est fort agréable d’y aller pêcher au large".

De même, la financiarisation du groupe se porte bien, avec l’arrivée récente dans le capital de PSA "du Groupe NATIXIS AM, du Groupe BNP Paribas, de la Banque Barclays, ou du Hedge Fund Templeton Global Advisors."

Sur quoi s’appuie l'article ? Tout simplement sur les résultats financiers 2011 du groupe qui prouvent que l’activité bancaire marche du tonnerre : "Banque PSA Finance dispose d’une structure financière solide grâce à un ratio de solvabilité Bâle II supérieur à 14% et d’une sécurité financière, via des lignes de crédit non tirées et une réserve de liquidité, permettant d’assurer en permanence plus de 6 mois d’activité sans recours à des financements complémentaires" annonçait fièrement PSA.

Pierre Deruelle se penche enfin sur la nature des postes touchés par le plan social en citant le site du Nouvel Obs : "1400 postes vont être supprimés dans la recherche et le développement, ce qui est somme toute logique, et 4400 postes dans la production". Conclusion : "Il serait bon de supprimer totalement les dernières velléités industrielles du Groupe pour se concentrer sur la finance, bien plus rentable. (…) Bien inspiré, Philippe Varin [patron de PSA, ndlr] se concentrera désormais j’espère sur le recrutement de traders, d’analystes financiers, de courtiers, de spécialiste en optimisation fiscale, et de conseillers en placements off-shores de contrats d’assurance-vie."

Un problème d’innovation dans l’industrie française ? C’est aussi le cas chez les opérateurs de téléphonie mobile comme le racontait l’éconaute dans ce billet-ci.

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