Pour voir le défilé
Au grille-pain, on se méfie des cris d'orfraie. Après tout, Sarkozy a beaucoup de défauts, mais n'est pas masochiste. S'il invite Assad, c'est qu'il a des raisons, que la raison médiatique ne connait pas forcément. Les voies de la diplomatie sont parfois tortueuses. Les projecteurs n'y sont pas les bienvenus, et tant mieux. Mieux vaut une paix obscure qu'une guerre en pleine lumière.
Et puis, passant à la brosse à dents, on repense à une autre visite baroque, celle du dictateur Kadhafi et de sa tente plantée à l'hotel Marigny. Pour quels résultats ? Kadhafi fulmine aujourd'hui contre la belle initiative française, et n'est pas certain de vouloir revoir Paris le 14 juillet. Alors, on va simplement rejouer le même film ? Et s'il n'y avait pas de savants desseins cachés ? Et si les projecteurs, après tout, ne montraient que la seule réalité : des gesticulations diplomatiques désordonnées ?
Mais ce ne sont là que méditations volatiles d'auditeur ensommeillé, entre grille-pain et brosse à dents.
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