Pour 2012, "la bataille du web" des politiques (Le Monde)
Brève

Pour 2012, "la bataille du web" des politiques (Le Monde)

Le Monde a publié hier une enquête sur la "bataille du web" que se livrent les politiques dans la course à l'Elysée. Depuis la dernière présidentielle, Internet et les réseaux sociaux ont su s'imposer comme des outils d'influence majeurs dont les conseillers en communication se sont emparés.

Plus question pour un candidat d'ignorer le rôle que peut jouer Internet dans une campagne. En 2007, ce furent les blogs qui marquèrent les balbutiements de la cyber-politique en France -on se souvient, entre autres, de la Ségosphère de l'ex-candidate du PS. Toutefois, comme le rappelle l'article, l'ère d'influence se limitait alors aux jeunes. Aujourd'hui, quelque 8 millions d'internautes de plus, une connection haut débit généralisée et une plus grande part de baby-boomers connectés viennent considérablement changer les enjeux de la web-politique.

Le modèle incontestable pour tous les spin doctors de l'Hexagone est la campagne menée par Barack Obama en 2008. Pas étonnant que les socialistes aient annoncé avoir recueilli environ un million d'adresses e-mail lors du premier tour de la primaire. Une idée made in USA, qui avait permis en son temps à Obama d'en récupérer 4 millions. L'e-mail, outil pourtant basique du net, conserve tout son intérêt, assurent les communicants interrogés par Le Monde. Alors que les blogs, qui étaient considérés en 2007 comme un Cinquième pouvoir par Thierry Crouzet dans un essai éponyme, semblent aujourd'hui avoir perdu de leur influence.

Autre temps, autres moeurs. L'explosion des réseaux sociaux a ouvert une brèche dans laquelle tous les conseillers en communication se sont engouffrés. Le journaliste rappelle que de 200 000 inscrits en 2007, Facebook est passé à 2 millions. Or, comme le souligne le fondateur de Netpolitique.net, un site consacré à la communication politique sur Internet, "depuis toujours, ce qui marche le mieux en matière de marketing, c'est la recommandation des pairs". Facebook a donc une place de choix.

Moins populaire en France (sauf parmi les journalistes), Twitter est le "réseau du buzz, où l'on est sûr de trouver les bonnes personnes pour donner le maximum d'écho à ses déclarations" comme le résume l'auteur de l'article, Xavier Ternisien, lui-même adepte très pratiquant de l'outil.

Ce poids des réseaux sociaux reste toutefois à nuancer. Benoit Raphaël, le fondateur du Post.fr, considère que la télévision reste un "média de puissance", alors que Twitter n'est qu'un "média d'influence". Reine non détrônée, la télé rassemble encore des millions de spectateurs. Mais Internet permet de diffuser à grande vitesse les vidéos qui peuvent en être issues. La grâce ou la disgrâce d'un candidat pourrait bien être tributaire de ces buzz qui partent comme une traînée de poudre.

Comment Obama a-t-il gagné son élection sur le net ? Nous expliquions ses recettes et ses filons dans cet article.

(par Noëmie Le Goff)

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