Partis de poche : l'UMP coordonne ses réactions
argument : "c'est plus transparent qu'une association"
Beaucoup plus transparent, d'après Lancar
Ils précisent tous deux les conditions de financement d'un parti politique : 7500 euros par an et par personne, seules les personnes physiques (ni les entreprises ni les associations) peuvent donner.
exemple : "regardez segolene royal, avec son association..."
Puis il faut trouver un exemple, si possible dans le camp adverse. Benoist Apparu choisit de s'attaquer à l'association de Ségolène Royal, Désirs d'avenir. "Désirs d'avenir de Ségolène Royal en est le parfait exemple [du "règne des associations loi 1901"]. Dans ce système, il n'y a pas de déclaration obligatoire, pas de contrôle de commissaires aux comptes. Il n'y a aucune limite aux dons et rien n'interdit le financement par les entreprises". Heureux hasard, Benjamin Lancar choisit de s'attaquer... à Ségolène Royal. Il est même plus précis : "Quand Ségolène Royal fait son association Désirs d'avenir, elle a Pierre Bergé, patron du Monde - patron du Monde, imaginez s'il était de droite ! -, qui finance 30 000 euros par mois l'appartement de Ségolène Royal dans le septième arrondissement, personne ne dit rien alors qu'on est typiquement dans une affaire qui n'est pas transparente." Expressions volontairement polémiques, puisque Bergé n'est pas patron du Monde (il fait partie du trio d'hommes d'affaires qui sera actionnaire majoritaire du Monde), et que pour l'appartement utilisé par Désirs d'avenir, Bergé acquitte un loyer d'environ 5 000 €, puis sous-loue l'appartement à l'association de Royal (pour environ 3 000 €) : la somme qu'il dépense est bien inférieure aux 30 000 € avancés par Lancar.
Benoist Apparu suspecte même toute la gauche de pratiquer ce système : "Qui sait, aujourd'hui, combien d'élus de gauche ont leur association ? Je suis convaincu qu'il y en a des centaines."
30 000 euros par mois pour un longement !
conclusion : "un vrai recul democratique" pour faire "sauter la republique"
Les motivations de la campagne anti-partis de poche ? Là, encore, convergence. Apparu ce matin dans Libé : "En ce moment, tout ce qui touche au rapport de l'argent et de la politique devient suspect. Il y a une ambiance de flingage systématique. On crie haro sur la politique. On raconte n'importe quoi. Et on prend le risque d'un vrai recul démocratique." Plus précis, Lancar vise précisément le responsable de cette "ambiance" : "Mediapart, c'est quoi ? C'est un journal dirigé par un ancien trotskiste, Edwy Plenel. Quand il était jeune, son but, c'était de faire sauter la République ! Et bien moi, je persiste et signe : je pense qu'il est en train de vouloir continuer à faire sauter la République, de vouloir taper Nicolas Sarkozy."
Plenel veut faire "sauter la République" !
(par Valentin Fluteau)
Mise à jour - 27 juillet - 10h25 : Un @sinaute attentif, hydrelisk, a remarqué une erreur dans ce vite-dit. Dans une première version de l'article, on trouvait que "le loyer acquitté par Bergé n'excédait pas 5 000 €". En réalité, le loyer payé est au minimum de 5 000 € et le sous-loue à Désirs d'avenir. Sa dépense totale est toujours très éloignée des 30 000 € avancés par Lancar. Merci hydrelisk !
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