Brève

Nasa et fin du monde : le crash des reprises en ligne

La rédaction

02 avril 2014 Maj: 02 avril 2014

La Nasa aurait annoncé la fin de la civilisation industrielle, selon un article publié sur un blog hébergé par le Guardian, le 14 mars, et repris par la presse française le 15 mars. En fait, il s'agit simplement d'une étude partiellement soutenue par une bourse de la NASA, qui ne l'a pas validée. Mais ce détail est vite oublié et les titres s'emballent à tort, remarque une blogueuse.

" Une étude financée par la Nasa : la civilisation industrielle se dririge vers un effondrement inéleluctable", titre un blog du Guardian britannique, spécialisé dans les questions d'environnement. L'auteur, Nafeez Ahmed, est présenté comme un journaliste d'investigation.

Mais le blog français Klaire remarque que l'étude en question a été "partiellement soutenue par une bourse d'un centre de la Nasa".

A partir de là, Klaire souligne que les nuances s'envolent et que les titres des médias s'emballent, comme celui de la RTBF qui annonce sur Twitter "Une étude de la Nasa met en garde contre la chute de l'Empire occidental"

Puis Slate.fr titre "Notre civilisation est condamnée selon une étude de la Nasa..."

Ensuite c'est le blog Big Browser, animé par des journalistes du Monde, qui s'y met aussi. Le titre est peu nuancé: "La Nasa prévoit la fin de la civilisation."

Dans la foulée, BFMTV, France Info, et Le Point reprennent l'info sur leur sites respectifs.

Mais le sommet est atteint par les sites d'Europe 1 et du JDD qui titrent "Quand la Nasa annonce la fin du monde".

Au final, Le Guardian précise que 'l'article a été modifié le 26 mars 2014 pour établir plus clairement les relations entre l'étude et la Nasa". Evidemment, devant un tel emballement, la Nasa réagit dans un communiqué expliquant que c'est "une étude indépendante faite par des chercheurs, qui n'ont pas contactés, ni sollicités la Nasa et dont le travail n'a pas été revu par les équipes de l'Agence". Elle ajoute que les conclusions des auteurs sont uniquement les leurs, et que la Nasa n'endosse ni le texte ni ses conclusions.