Menace pollution et bluff médiatique
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Menace pollution et bluff médiatique

Pour faire entendre leurs revendications contre la reprise de leur entreprise, les salariés de Serta ont organisé fin août un "bluff médiatique" en menaçant de verser des produits toxiques dans la Seine sans en avoir l'intention.

Le stratagème est révélé sur le blog Engrenages du Monde.fr. Le 17 août, les employés de Serta occupent le site de La Vaupalière, pour protester contre la reprise du transporteur routier par des anciens patrons et éviter des licenciements mal indemnisés. Convaincus par la réussite médiatique estivale d'autres grévistes, comme ceux de Nortel qui voulaient faire sauter leur usine, ils décident d'employer la manière forte et menacent de verser des produits toxiques dans la Seine.

Ou plutôt de faire croire qu'ils en sont capables, afin de rentrer dans "le jeu des médias". Selon le blogueur du Monde, les plaques d'égout sur lesquels étaient installés les bidons toxiques n'étaient pas reliées au fleuve. Et ils n'auraient été remplis que d'huile, et non d'additifs pour carburant comme déclaré à l'époque. Un mois plus tard, les salariés en rigolent : "Nous ça nous paraissait tellement gros ! Quand les gendarmes sont venus pour regarder notre système, ils sont partis morts de rire… Mais les médias n’ont rien vérifié".

Et effectivement, "France Info lance l’information, les télévisions envoient leur reporters, et tous les sites internet relaient la dépêche AFP qui résume la situation, Le Monde.fr comme ses confrères."

France 3, par exemple, y dépêche ses caméras, et donne la parole aux syndicats désireux de faire un "coup médiatique" picto


Là où "les piquets de grève ne suffisent plus", le subterfuge aura permis aux grévistes d'atteindre leurs objectifs : "on a pu rencontrer le préfet de la Seine-Maritime, la direction départementale du travail et un émissaire du ministère qui était présent à la réunion en préfecture. Nous avons en fin de compte obtenu que soit lancée une nouvelle procédure, c’est ce que nous voulions."

(par Michaël Szadkowski)

D'autres grévistes ont aussi eu recours cet été au bidonnage, comme l'explique notre article sur les bonbonnes de gaz vides chez New Fabris.

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