L'imam de Drancy chahuté
Hassen Chalghoumi avait affirmé à certains médias avoir été menacé par des intégristes lundi dernier, alors qu'il n'était pas présent à l'intérieur de la mosquée. Il semble que le chahut de vendredi soit lié à ces fausses déclarations.
"Des musulmans ont pris à partie Hassen Chalghoumi, l’imam de Drancy (Seine Saint Denis), contraint de quitter sa mosquée sous protection policière vendredi, jour de la prière." annonce Libération qui consacre une dizaine de lignes à cette information sous une photo AFP. "Quelque 2 500 fidèles l’ont chahuté au moment où il tentait de leur apporter des explications. L’imam a reconnu qu’il n’était pas présent à la mosquée lundi dernier lors de l’intrusion présumée d’un commando venu le menacer" écrit Le Figaro qui se contente lui aussi d'un bref écho.
LeParisien.fr fait aussi référence à l'AFP à propos de ses incidents, mais de manière plus détaillée : "Dans la confusion, un jeune fidèle tente de se faire entendre. Yacine faisait partie du groupe accusé d'avoir provoqué l'intrusion violente de lundi. «On n'était pas un commando. Ça c'est passé dans le calme. (...) On voulait lui demander de ne pas s'exprimer au nom des musulmans de Drancy car tous n'ont pas la même opinion sur le port du niqab» Cet homme a également invité les fidèles à sortir et à signer une pétition demandant la démission de Hassen Chalghoumi de la présidence de l'association Al-Nour. (...) Le texte souligne que M. Chalghoumi est un «responsable administratif» et non un imam. La mosquée de Drancy est en fait gérée par une association culturelle présidée par Hassen Chalghoumi."
Le site Al Kanz montre une vidéo filmée par un téléphone portable dans la mosquée de Drancy où l'on voit un jeune homme (qui était dans le groupe venu interpeller l'imam lundi 25 janvier ) parler au micro face aux fidèles dans la mosquée "Chaque personne a le droit de donner son opinion, sauf que Chalgoumi n'a pas parlé en son nom propre, mais il a parlé au nom de la communauté" Une deuxième vidéo, enregistrée à l'extérieur, montre un jeune homme expliquant, en arabe et en français qu'il ne s'agissait pas d'un commando, mais d'une quarantaine de personnes qui sont venues débattre dans le calme sans pouvoir rencontrer Chalgoumi qui était absent. Al Kanz donne sa version des faits : "Hassan Chalghoumi, qui n’est pas imam, mais qui a été placé par Jean-Christophe Lagarde, maire de la ville, à la tête de l’association des musulmans de Drancy, a tenté de s’expliquer cet après-midi après la prière du jumu’a(vendredi) à Drancy. Après une mise au point et un démenti de l’un des fidèles présents le soir des faits qui font la Une des journaux depuis plusieurs jours, Hassan Chalghoumi, penaud car mis devant ses mensonges et ses contradictions, a tenté un rétropédalage qui loin de calmer les esprits a suscité les huées de l’assistance. (...) Traité de menteur, celui qu’on a voulu présenter comme «l’imam des juifs» pour gagner l’assentiment des Français – il est en réalité l’imam du Crif qui a trouvé en lui l’alibi parfait pour tirer à vue sur tout musulman critiquant un peu trop ostensiblement la politique israélienne – Hassan Chalghoumi a quitté la mosquée encadré par deux gorilles." Le site Al Kanz 29 janvier 2010 ![]() |
L'occasion de lire notre observatoire Imam anti-burqa: "agression" ou "débat pacifique"?
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