Libye : civils blessés après le crash de l'avion américain ?
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Libye : civils blessés après le crash de l'avion américain ?

Depuis le début de l'offensive contre Kadhafi, c'est la première perte de la coalition officiellement reconnue. Hier, un avion de chasse américain de type F-15 s'est écrasé près de Benghazi, dans le nord-est du pays. Et le journal britannique Daily Mail affirme aujourd'hui que lors de la mission de récupération des deux pilotes, qui se sont éjectés, il y aurait eu des blessés parmi les civils libyens. Ce que ne confirment pas les reporters de Libération et de l'AFP sur place. L'information n'a pas été mentionnée au 20 heures de TF1 ou France 2.

Dans la nuit de de lundi à mardi, un avion américain s'est crashé en Libye - l'armée américaine assure que la cause est vraisemblablement une panne mécanique, et non un tir des forces de Kadhafi. Dans cet avion, deux pilotes, qui sont parvenus à s'éjecter.

Ils ont tous deux été récupérés par les forces de la coalition. Mais dans quelles circonstances ?

Le journaliste de France 2 explique que l'un des pilotes a été retrouvé par un hélicoptère de secours des forces américaines, tandis que l'autre a été "discrètement récupéré par des insurgés libyens, et accompagné à la frontière." Sur TF1, qui n'y consacre qu'un off, pas davantage d'explication.

Ni TF1, ni France 2 ne s'attardent sur les circonstances exactes de l'opération de sauvetagepicto


Pourtant, assure le Daily Mail, l'opération aurait fait des blessés parmi les civils : "Il s'agit des premières victimes civiles de l'offensive en Libye (...). Il devient clair que la nuit dernière, la mission de secours envoyée par les Américains pour retrouver l'équipage d'un F 15 (...) s'est très mal passée. Six villageois ont été transportés à l'hôpital - ils affirment qu'un avion américain venu sauver le pilote éjecté leur aurait tiré dessus. Et cela ressemble à une horrible erreur. Les autochtones étaient simplement venus à la rescousse des pilotes américains."

Le quotidien britannique prend toutefois quelques précautions : "Certains des blessés ont pu être atteint par des munitions qui ont explosé après le crash de l'avion."

Le quotidien fait peut-être bien de prendre un peu de distance : il semble assez isolé dans la reprise de cette information. Côté français, à notre connaissance, aucun quotidien ne mentionne de blessés au cours de l'opération. Libération, qui dispose d'un envoyé spécial à Benghazi, n'a pas entendu parler de victimes. Voici comment il relate les faits : "Majdi Abdeljelil, un autre villageois, accouru sur les lieux, explique avoir trouvé un pilote, qu’il a remis au Comité des insurgés locaux. Eux-mêmes l’ont transféré à Benghazi, «capitale» de la révolution libyenne, d’où il a été immédiatement remis aux Américains. L’autre pilote aurait été récupéré dans la nuit par un hélicoptère de l’US Army, d’après des témoignages locaux."

Une dépêche AFP signalait aussi hier, à 18h39, qu'une journaliste de l'agence sur place a interrogé "des témoins de cette opération de sauvetage", qui "n'ont pas fait mention de tirs depuis l'appareil". A noter, cette dépêche, qui mentionne les "dommages collatéraux" a vraisemblablement mal inteprété l'article du Daily Mail, car elle indique que selon "la presse britannique", "l'appareil aurait été amené à tirer sur des civils libyens, tuant plusieurs personnes". Or, il n'est pas fait mention de morts. Mais l'expression employée en anglais est ambigüe : "to be shot" peut signifier "être tué", ou bien être la cible de tirs".

Le Guardian, lui, fait état de "versions contradictoires sur les événements". Il indique qu'un porte-parole américain a démenti "à 100%" que des civils aient été blessés. Mais il souligne qu'auparavant, un amiral américain avait refusé de démentir que l'équipe de sauvetage avait ouvert le feu. Et pour cause : toujours selon l'AFP, un membre des Marines américains, resté anonyme, a indiqué que deux bombes avaient été larguées lors de l'opération, "je pense comme mesure de précaution pour tenir éloignée une force qui s'approchait". L'officier n'a pas su dire si des victimes étaient à déplorer.

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