Les Allemands, pro-Sarko (sondage Die Welt)
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Les Allemands, pro-Sarko (sondage Die Welt)

Les Allemands sont-ils pro ou anti-Hollande ? La question était posée hier dans notre émission. Aujourd’hui, Le Figaro apporte une réponse, via la publication d’un sondage réalisé par Die Welt : 50 % des Allemands sont pour Sarkozy, 24% pour Hollande.

C’est bête que Sarkozy ne se présente pas en Allemagne car, à en croire le sondage rapporté par le Figaro, le président sortant aurait toutes les chances de ne pas sortir justement : "D'après cette enquête publiée dans le quotidien allemand Die Welt, les Allemands répondent à 50% «Sarkozy» à la question: «Quel président français, du point de vue allemand, serait le meilleur choix?». Parmi les personnes interrogées, 24% seulement citent François Hollande. Les autres (26%) ne savent pas ou ne sont pas intéressées par le sujet."

L’enquête interroge également l’échantillon sur la politique à mener en temps de crise. Réponse : "55% des sondés prônent la rigueur défendue par la chancelière Angela Merkel. Seulement 33% disent préférer les programmes de croissance."

Ainsi, comme le soutenait notre invité Olivier Delamarche, les Allemands seraient donc pour l’austérité. Pas de chance pour l'économiste et eurodéputé Liêm Hoang-Ngoc, qui espérait le contraire...

... et assurait que le programme de croissance et de grands travaux de Hollande serait bien reçu outre-Rhin picto

 

Mais pourquoi cette méfiance envers Hollande ? Dans le dossier de Courrier International consacré cette semaine à la croissance et au regard porté par la presse étrangère sur la probable arrivée de Hollande au pouvoir, on découvre dans le journal néerlandais NRC Handelsblad (Rotterdam) que l’Allemagne est inquiète. Le quotidien cite Joachim Bitterlich, autrefois principal conseiller d’Helmut Kohl, aujourd’hui recasé chez Veolia : "La France va connaître dans les prochains mois un vide politique. Personne ne pourra prendre des mesures énergiques. C’est inquiétant." Autre source d’inquiétude formulée par une source anonyme : "La France peut un jour déraper financièrement. Les Français en sont eux-mêmes conscients. C’est pour ça qu’ils insistent depuis deux ans pour la mise en place d’un gigantesque fonds de secours. Et c’est nous qui devront payer. C’est pour cela que nous n’arrêtons pas d’appuyer sur la pédale de frein." La France et la Grèce, même destin ?

"Des points inquiétants" chez Hollande

Dans Le Courrier toujours, on peut lire le scepticisme du journaliste autrichien Georg Hoffmann-Ostenhof qui écrit pour Profil (Vienne) que l’élection de Hollande se sera en rien "une rupture avec le capitalisme". Il s'émeut néanmoins "des points inquiétants" dans le programme du socialiste, dont la création de 60 000 postes dans l’Education nationale et l’imposition à 75% des foyers gagnants plus de 1 million d’euros par an (comme quoi, il n’y pas que Françoise Hardy pour trouver cette taxe inquiétante). 

Le journaliste s’étonne également que Hollande se pose en "rabat-joie promettant de revenir sur le Traité européen auquel il reproche de ne comporter que de la rigueur sans mesure de relance de croissance". Bref, "Hollande n’est pas porteur de grandes espérances pour un avenir meilleur."

En revanche, vu du Sud, Hollande suscite l’enthousiasme. Dans To Ethnos (Athènes), l’élection du socialiste serait "l’étincelle" pour remettre en cause "le dogme asphyxiant de l’austérité budgétaire [qui] a fait trop de dégâts dans les pays du Sud de l’Europe".

Point de vue partagé par le politologue José Ignacio Torreblanca qui estime dans El Pais (Madrid) que "l’heure est venue de dire basta à Berlin". Selon lui, la France de Sarkozy "en est venue à représenter un problème aussi grave pour l’avenir de l’Europe que le rigorisme de la Bundesbank" et que, des lors, "Hollande pourrait être le remède pour la France, pour la Commission mais aussi pour l’Allemagne elle-même."

Enfin, The Guardian (Londres) estime que l’élection de Hollande pourrait être non pas "une révolution" mais "un pas dans la bonne direction", rappelant au passage que le Royaume-Uni est entrée en récession.

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