Le Tigre tire aujourd'hui le bilan de cette affaire dans un article intitulé "Marc L. Genèse d'un buzz médiatique". Un article riche d'enseignements sur le fonctionnement des médias. La rédaction du magazine avait en effet choisi de rester silencieuse durant l'emballement autour de ce portrait d'un nouveau genre. Elle s'explique sur ce choix et raconte les diverses sollicitations qu'elle a reçues.

Les 14 janvier 2009 (jour où l'histoire prend de l'ampleur), "nous décrochons donc le téléphone du Tigre pendant les jours qui viennent. Durant cette journée, près de 5000 visiteurs sont passés lire l’article sur Marc L." Le 15 janvier, ""le téléphone sonnant occupé, ce sont les mails qui prennent le relais. À nouveau RMC, puis LCI, lepost.fr, Le Monde. Avec des variantes subtiles, surtout après notre réponse-type indiquant que nous ne souhaitons pas nous exprimer dans les médias: «Certains affirment que votre Marc L est une invention? Pourriez vous me le confirmer ou pas?» (Oh le bel hameçon) «Est-il possible de connaître, en toute sympathie, les raisons de votre silence?» (Sympathie? On se connaît?)"

L'histoire a finalement connu un circuit médiatique assez classique, que résume Le Tigre : "La boule de neige médiatique s’est construite selon le cycle suivant: un journal régional un matin, une dépêche AFP le soir, des radios nationales le lendemain matin, le 20 heures de TF1 le lendemain soir (repris au zapping de Canal + le lendemain), l’article du Monde le week-end suivant, et des émissions de télévision «de fond» la semaine d’après (@ la carte, Pièces à conviction...)." Le magazine précise que "parallèlement, l’information a fortement circulé sur internet, mais dans une logique de «longue traîne» (des milliers d’articles lus par quelques personnes), traîne qui est restée nettement plus courte que celle des vieux médias."