Le Post, "extrême droite décomplexée" ?
Violente charge contre Le Post, filiale du Monde, sur le blog du "petit Champignacien illustré". Le site y est notamment accusé de colporter une idéologie d'extrême-droite.
La charge est assez argumentée pour que le rédacteur en chef du Post Benoit Raphaël, et le blogueur-vedette Guy Birenbaum, aient éprouvé le besoin de répondre, dans les commentaires du blog.
Le Post est notamment accusé pour un titre accrocheur et faux, à propos du meurtre de l'étudiante suédoise Sussana Zetterberg, Si la loi Dati était passée, elle serait encore en vie. Dans l'article du Post, rien ne justifie ce titre.
Le Post est un site d'info simple, rigoureux et accessible, où une équipe de journalistes collabore au quotidien avec ses lecteurs et les aide à remonter leurs infos, même quand ils ne sont pas à l'aise avec l'écriture assure notamment le rédacteur en chef Benoit Raphaël, qui ne répond rien sur le titre contesté.
Sur notre plateau, l'ancien président de la Société des Rédacteurs du Monde, Jean-Michel Dumay, avait exprimé les réserves qu'inspirait à une partie de la rédaction du quotidien la création de ce site d'un nouveau genre.
Actualisation, samedi 7 heures . A la suite de la publication de ce Vite dit, nous avons reçu la réaction suivante de Benoit Raphaël :
Vite dit et gratuit. La rubrique porte bien son nom pour une fois. Je regrette que cela se fasse à nos dépens.
1) Vous écrivez: "La charge est assez argumentée pour que le
rédacteur en chef du Post Benoit Raphaël, et le blogueur-vedette Guy
Birenbaum, aient éprouvé le besoin de répondre, dans les commentaires
du blog" : C'est faux. Je m'efforce de répondre à toutes les attaques faites
contre le post, quelles viennent d'un blogueur lambda ou d'un média
reconnu. Ce qui m'a fait réagir promptement, c'est cette qualification
non fondée de site d'extrême droite. Qualification que vous reprenez à votre
compte de façon tout à fait gratuite. De ce fait, vous amplifiez
volontairement une information calomnieuse.
2) Vous écrivez ensuite : "Le Post est
notamment accusé pour un titre accrocheur et faux, à propos du meurtre de
l'étudiante suédoise Sussana Zetterberg, «Si la loi Dati était passée, elle serait encore en
vie». Dans l'article du Post, rien ne justifie ce titre."
L'article auquel vous faites allusion n'avait pas pour objectif de relater les
faits, mais de donner un aperçu de la tonalité des réactions à cette affaire.
Le journaliste a donc procédé à une sélection de réactions dans les
commentaires sur le Post et dans la presse. Parmi ces réactions, celle d'un
internaute qui exprime sa colère: "si la loi Dati était passée, elle
serait encore en vie". D'où le titre, entre guillemets. Ce commentaire a
été choisi parce qu'il reflétait le débat autour de la rétention de sûreté et
de la récidive, relancé suite à cette affaire. Mais il aurait dû être
contextualisé. Je reconnais une erreur de notre part dans l'absence de
contextualisation de cette réaction d'internaute. Et donc dans sa reprise dans
le titre qui, du coup, validait une affirmation erronée. Nous l'avons rectifié depuis,
comme nous le faisons à chaque fois que l'on nous fait remarquer une erreur,
une imprécision, ou une coquille.
Et vous êtes dans votre rôle en nous le disant. Toutes les
rédactions font des erreurs, même les plus grandes. Ce qui est grave, c'est de
ne pas les reconnaître.
Cependant, cela vous permet-il de laisser entendre que le
Post propagerait une idéologie d'extrême droite ? Non, évidemment. Pourtant,
vous reprenez à deux reprises dans votre article cette accusation non fondée et
injurieuse.
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