Le Point gagné par la jaigujeudyte
Il n'y a pas que Le Figaro pour s'émerveiller à la Jaigujeudy de la pugnacité de l'Elysée en plein tempête financière. Le Point le fait très bien aussi.
Dans un très long article de
sa dernière édition, l'hebdo accompagne "les hommes du président face à
la crise". Dès l'attaque de l'article, on sent l'admiration poindre : "La
veille au soir, ils ont dîné ensemble dans une salle à manger de Matignon. Plus
tard, au coeur de la nuit, ils se sont envoyé d'innombrables textos. Dans la
matinée, ils se sont déjà parlé au téléphone cinq ou six fois. Nous sommes
vendredi 3 octobre. Il est 13 heures. Et les trois hommes se retrouvent une
nouvelle fois pour un rapide déjeuner de travail dans un petit salon de
l'Elysée. Ils ont encore tellement de choses à se dire, tant d'informations à
partager, mille tâches à se répartir "
Qui sont ces hommes, "au cœur de la tourmente,
épuisés et galvanisés par plusieurs nuits de travail" ? François
Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, Antoine Gosset-Grainville, directeur
adjoint de cabinet de François Fillon, et Stéphane Richard, directeur de cabinet
de Christine Lagarde. Ils sont admirables : "Les hommes du président
savent qu'à tout moment ils peuvent être appelés pour désamorcer une bombe."
Mais Le Point n'oublie pas les convenances. Il
reconnaît que Nicolas Sarkozy est le vrai "patron". Et il se
lève aussi tôt que dans les articles du Figaro : "La crise, le
président de la République en fait une affaire personnelle. Et il est exigeant.
Ne laisse rien passer. Il est de toutes les réunions. Lors de l'« affaire Dexia
», il a animé quatre cellules de crise. Avant d'accepter de renflouer la banque
à hauteur de 3 milliards d'euros, il a voulu entendre chacun de ses équipiers.
Il les a fait venir à l'Elysée à 5 heures du matin."
Formidable, Sarkozy. Et technique, bien sûr : "Lundi 29
septembre, face à la brochette de banquiers qu'il a convoqués d'urgence à
l'Elysée, il a rappelé à tous qu'il avait été ministre du Budget et ministre de
l'Economie il y a quelques années et qu'il n'avait aucune difficulté à
maîtriser les aspects les plus techniques de leur business."
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous