"Laprime" de 1000 euros s'élèverait en moyenne à... 300 euros (Libé)
Brève

"Laprime" de 1000 euros s'élèverait en moyenne à... 300 euros (Libé)

Mais où est donc passée "Laprime" de 1000 euros ? "A six jours de la date butoir des négociations dans les entreprises, les montants attribués jusqu’ici s’avèrent décevants, quand ils ne relèvent pas de la pure provocation", relève Libération. Le journal a fait ses comptes : dans les entreprises du CAC 40, le montant moyen de cette fameuse prime s'élèverait à 300 euros.

Ce devait être la mesure phare censée relancer le pouvoir d'achat en période de crise. En avril dernier, le gouvernement décide d'imposer aux entreprises de plus de 50 salariés, et ayant versé à leurs actionnaires des dividendes supérieurs à la moyenne des deux dernières années, de distribuer une prime à leurs salariés. Fier de pouvoir l'annoncer sur Europe 1, le ministre du budget, François Baroin, avait déclaré que la gratification pourrait aller "jusqu'à 1000 euros". Voilà comment "Laprime" à 1000 euros est née. Depuis, le gouvernement a fait machine arrière, et le montant de "Laprime" a été renvoyé aux négociations d'entreprise. Résultats, selon l'enquête de Libé, "sur 19 des 23 sociétés du CAC 40 soumises à l’obligation de verser la prime, le montant moyen de celle-ci s’élèverait à 300 euros".

Et le quotidien de dresser la liste des entreprises "généreuses" ou "pingres" : 100 euros chez Axa, 150 euros chez Carrefour et Renault, 200 euros à la Société générale, 350 euros chez Vinci et Publicis, 400 euros chez BNP Paribas, 600 ou 700 euros chez LVMH, Michelin ou L'Oréal. Certaines entreprises se montrent plus généreuses, comme Hermès avec une prime à 1200 euros (plafond maximum fixé par le gouvernement). Dans d'autres cas, les chiffres frisent le ridicule avec "des montants quasi vexatoires pour leurs salariés, note Libération. Tel les 3,5 euros offerts par Securitas, portés à 8 euros après une convocation de son PDG par le ministre du Travail, Xavier Bertand. Ou encore les 24 euros d’Ipsos, devenus 45 euros après plus de dix jours de grève".

Des chiffres qui agacent les syndicats : "Les faibles montants proposés par les employeurs prouvent que cette idée de prime était avant tout une opération de com du gouvernement", estime Jean-Claude Mailly de FO. De la com' ? Vraiment ?

C'était un nouvel épisode de notre feuilleton "Impôts et Intox".

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