Pourquoi certains se disent-ils juifs alors qu’ils ne sont ni croyants ni pratiquants ? Existe-t-il vraiment une « culture » juive ? Un « peuple » juif ? Pour ne pas tomber dans l’insoluble question de l’identité juive, ne devrais-je pas rester concentrée sur la plus universelle question sociale ? Pour répondre à toutes ces questions Laura Raim reçoit dans l’émission Aux Ressources de Hors-série, le philosophe Bruno Karsenti. Auteur de "La question juive des modernes. Philosophie de l’émancipation", il revient aux origines de l’antisémitisme. Quelle différence avec l'islamophobie ? Avec le racisme ? "Au départ, explique-t-il, l’antisémite, c’est celui qui prétend être le meilleur sociologue, c’est-à-dire celui qui prétend voir sous l’émancipation libérale des sous-groupes-persistants, un sous-groupe persistant déréglant le jeu. Et ça c’est de la sociologie. » Pour étayer son propos, Karsenti livre une analyse de " La France juive" d'Edouard Drumont, ouvrage antisémite qui a connu un grand succès au milieu des années 1880. Selon Karsenti, ce livre a pour but de démontrer que "dans tel secteur d'activité, à telle place de la Nation, il y a tant de juifs qui font réseaux, qui sont liés entre eux et qui constituent en réalité un groupe qu'on ne voit pas."
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