Karachi : Mediapart retire une note de blog
L'auteur du blog, Rimbus a signalé à @si cet incident et nous reproduisons le message qui lui a été envoyé par Mediapart : "En tout état de cause, la demande de l'avocat laisse présager des poursuites si nous –et vous– persistons. C'est aussi l'avis de nos avocats, que nous avons consultés. Nous sommes bien conscients que cette demande n'a pas toutes les chances d'aboutir, qu'elle ne précise pas les passages supposés diffamatoires, bref que le procès qui pourrait advenir n'est pas gagné pour Djouhri. Néanmoins, face à un tribunal, n'étant pas auteur de l'enquête, Mediapart ne saurait fournir ce qu'on appelle une "offre de preuves", accréditant les informations publiées. C'est pourquoi nous avons décidé de dépublier votre billet."
"Un des blogueurs de Mediapart, Rimbus, a reçu une mise en demeure de l'avocat d'Alexandre Djourhi pour la mise en ligne d'un billet concernant l'affaire Karachi." reconnaît Mediapart qui explique sobrement que l'article, a été "mis en réserve sur Mediapart".
Mise à jour, 21 mai, 22 heures
A la suite de la publication de ce petit texte, nous avons reçu le mail suivant d'Edwy Plenel, président de Mediapart :
"Je n'ai aucun problème avec ce billet informatif, en revanche je trouve que le titre induit un raccourci qui n'est pas conforme à la vérité des faits. Je vise le début : "Karachi: …" Cela a l'air de dire que Mediapart qui, comme tu sais, est à l'initiative des investigations sur Karachi, aurait dépublié un billet de blog parce qu'il a trait à cette affaire. En d'autre terme que nous faiblirions sur ce qui est notre point fort.
Ce n'est évidemment pas le cas. Il s'agit ici de Djouhri qui n'est aucunement mentionné dans le dossier Karachi. Il s'estime diffamé par ce billet et, comme tu le sais, autant nous sommes simplement hébergeurs de blogs et, donc, aucunement responsables de ce que publient nos abonnés, autant nous devenons co-auteurs et, donc, passibles de poursuites si nous ne déférons pas à de telles mises en demeure. En l'espèce, après réflexion, nous ne sommes pas en état d'apporter la preuve ou l'exception de bonne foi de ce qui est avancé dans ce billet justement parce qu'il ne s'agit pas de Karachi, mais d'un autre personnage sur lequel nous n'avons pas enquêté, c'est-à-dire ce Djouhri".
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