Journalistes cherchent visas pour Bahreïn
. Nous parlions hier des journalistes sportifs partis couvrir la Formule 1 et reconvertis en reporters de terrain. L'agitation médiatique semble effrayer les autorités de l'Emirat. Les manifestations contre le pouvoir se poursuivent et celui-ci ne souhaite pas offrir une tribune à la contestation. "Des journalistes et des photographes d'agences de presse internationales", se sont vus refuser leur visa, a indiqué l'AFP. L'agence mentionne des demandes qui avaient été faites par ses propres journalistes, et par ceux d'AP.
Raison invoquée par les autorités : un trop grand nombre de demandes des médias. Mais l'intervention en début de semaine du prince Salmane Ben Hamad Al-Khalifa laisse penser que c'est bien la possible couverture des troubles qui gêne. Il avait déclaré : "Ce Grand prix est plus qu'un évènement sportif et il ne faut pas qu'il soit utilisé à des fins politiques."
L'interdiction de se rendre sur place vient parfois des rédactions. Selon un article de TF1.fr, "plusieurs médias" français et étrangers ne seront pas présents à Bahreïn "jugeant la situation locale trop incertaine". Dont TF1, qui a décidé de ne pas prendre de risque. Les présentateurs Christophe Malbranque, Jacques Lafitte et Jean-Louis Moncet commenteront la course dimanche en direct depuis... Boulogne-Billancourt, au siège de la Une. Sur son compte twitter, Christophe Malbranque paraît un brin dépité : "On commente de Boulogne, c'est tout." Il a apparemment reçu des consignes de discrétion.
Il ne souhaite pas commenter plus précisément la décision : "C'est ainsi."
(Par Sophia Aït Kaci)
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